Covid-19

Les mesures préventives à l'épreuve du terrain



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L'ouverture des plages tombe à point. Avec des températures caniculaires, les algériens n'ont d'autres moyens de se rafraichir qu'au bord de la mer.
Ils étaient nombreux à prendre le chemin des plages le jeudi (jour férié), le vendredi et le samedi, premier week-end après l'ouverture officielle des plages, où l'on ne retrouve aucune trace des mesures barrières malgré les recommandations des spécialistes et des autorités sanitaires.


Comme si les algériens se sont donné rendez-vous ! Les chemins qui mènent aux plages étaient encombrés et les plages des villes côtières du pays étaient prises d'assaut. Entre amis ou en famille, ils ont pour la plupart opté pour la grande bleue sans pour autant se soucier de la crise sanitaire, qui n'est pas encore derrière nous, sachant que le risque plane toujours.

Pourtant, l'ouverture des plages ainsi que des lieux du culte était conditionnée par le respect strict d'un protocole sanitaire bien défini. Une batterie de mesures à l'instar du port du masque et le respect de la distanciation physique, sont considérés comme gage d'une période de vacance, très limitée certes, « sans coronavirus ». Le premier test de cet allégement du confinement n'augure rien de bon.

L'équation de se détendre au bord de la mer, tout en veillant au respect des mesures barrières, semble être plus difficile qu'on l'imaginait. A voir le comportement des uns et des autres, le coronavirus ne peut être contracté dans une plage ! Si le respect de la distanciation physique semble être difficile compte tenu du flux des estivants, le masque de protection n'était pas porté « volontairement » par ces derniers.
« Je n'ai vu aucun des gestes barrières. Pas même de ma part », avoue Karim qui a justifié ce comportement par les conséquences du confinement. « A un moment donné, il n y a plus de patience », précise ce trentenaire qui a passé, avec ses amis, la journée du vendredi au bord d'une plage à Azeffoun dans la wilaya de Tizi-Ouzou.

« Au caroubier, on a trouvé du mal à placer notre parasol, tant la plage était pleine », précise Karim qui affirme que la proximité était la même dans l'eau. « Pour t'éloigner un peu des gens, il faut pousser vers le fond sinon tu as des gens moins d'un mètre », explique-t-il, signalant l'absence des agents de l'ordre, pourtant chargés de rappeler à l'ordre les récalcitrants.

Les plages de Tigzirt ont été aussi envahies par des estivants en quête de détente. « Aujourd'hui, (hier NDLR) il y a plus de monde. Je n'arrive même pas à accéder en ville », témoigne Meziane, qui constate le non-respect des mesures barrières. « Je temporise. Je préfère prendre mon congé le mois de septembre pour profiter pleinement ».

Pour lui, il est question de voir l'évolution de la situation épidémiologique, mais aussi d'attendre la baisse de l'affluence des estivants.

Le même scénario s'est reproduit dans plusieurs villes côtières du pays. Comme c'est le cas sur la côte de Boumerdès. Faycal était parmi ceux qui ont opté pour la plage alors que le mercure frôlait les 40°. « Les gens se comportent comme si que le coronavirus n'existe pas », souligne cet estivant qui dit veiller sur le respect de la distanciation. « Je me protège et j'évite tout regroupement », signale-t-il. Sara quant à elle fait l'exception. Pas de plage encore. « Ce n'est pas l'envie qui me manque, mais la situation épidémiologique n'est pas pour autant rassurante et le virus circule toujours », indique cette mère de deux enfants, pour qui la santé passe avant tout et qui n'est surtout pas motivée d'aller à la plage après ce relâchement constaté.

Ainsi dire, le comportement de ces estivants qui ont ignoré complètement cette pandémie, alors que le pays « n'a pas droit au relâchement » risque de faire perdre la bataille, surtout qu'une légère diminution des contaminés est enregistrée ces derniers jours.

Ce week-end test peut également pousser les pouvoirs publics à revenir sur leur décision, d'autant que « ces mesures (ouvertures des plages, des mosquées…) peuvent être remise en causes en cas d'aggravation de la situation sanitaire », comme l'a souligné le président de la République, lors d'une récente réunion du haut conseil de sécurité.


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