Tiaret

Décès du journaliste Sebaa Belahouel

Terrible nouvelle, une de plus dans ce long et cauchemardesque été 2020. Lundi aux premières heures de la journée, le décès brutal de Sebaa Belahouel, journaliste à la station régionale «Radio-Tiaret» a vite fait le tour des réseaux sociaux. Inimaginable fin tragique.

Il était bien là, la veille, souriant et croquant la vie à pleines dents mais modestement, au milieu de sa petite famille à l’entame d’un congé annuel. La mort l’a surpris dans la plénitude de ses moyens, physique et mental en début de soirée alors qu’il jouait avec ses deux petits enfants. Un jeune garçon et une fillette. Terrassé par une crise cardiaque.

Agé de 50 ans, Sebaa était le monsieur «Ahmed Wahid» de Tiaret avec son émission culte «El Ardh Oua El Fellah». Il était aussi le mentor d’une autre émission très écoutée, «Tarik Essalama».

Tout au long de ses dernières années, sa voix rimait avec les problèmes de la terre et les perspectives que l’on entrevoyait à l’aune des conséquents programmes de développement initiés dans les hauts plateaux de l’ouest. La voix rauque et mélodieuse, Sebaa était le journaliste indiqué pour aborder en compagnie, le plus souvent de sa comparse, Bakhta Safou, une agronome de la DSA chargée de la vulgarisation pour parler de tout ce qui concerne le monde agricole. Avant d’atterrir en 2012 à la rédaction à Tiaret, Sebaa était le correspondant de la radio à partir de Frenda.

Imperturbable, magnanime et dur comme un roc, Sebaa était de toutes les campagnes de sensibilisation. La dernière en date a été celle induite par le coronavirus dont il se distingua par ses reportages. En plus d’une foule nombreuse qui l’a accompagné à sa dernière demeure à Frenda, 50 km à l’ouest de Tiaret, des hommages appuyés ont été rendus au défunt par la corporation, ses collègues de la radio, dont la directrice et le chef de l’exécutif qui, en marge de la première session de l’APW, en lui présentant les condoléances de son administration.

Le directeur général de la Radio nationale, Djamel Sanhadri, qui est passé par Tiaret, a lui aussi rendu hommage au disparu.
En ces pénibles circonstances, El Watan s’associe à la douleur des siens pour lui présenter ses sincères condoléances.