Au nom de la patrie et de son émancipation !



...

Il y a quelques jours, j’ai reçu un courrier qui me reprochait de ne pas prendre position quand il devient important de défendre la pensée positive et les «constantes nationales». Celles-là mêmes qui ont inspiré le déclenchement de la guerre de libération. Un courrier que je ne partagerai pas avec vous, ami(e)s lectrices et lecteurs, parce qu’il est le produit d’un courant qui pense davantage accentuer l’intimidation et gagner par le reproche, lorsqu’il évoque la patrie et ce qui témoignerait de son émancipation. Mais, aussi, parce qu’il n’a jamais été question de servir d’espace publicitaire aux sévères réflexions. Le langage propre à une pensée étriquée et tellement sectaire qu’elle en devient écœurante. J’ai évoqué, hier, quelques-uns de nos journalistes et auteurs de grand talent auxquels on dénie le droit de penser autrement, d’enjamber la ligne rouge définie comme inviolable par ceux-là mêmes qui n’ont jamais su ou eu le courage de courir un quelconque risque de se voir contredire. Il m’arrive aussi souvent de penser à ceux de nos artistes qui s’exilent pour que leur soit, enfin, reconnu le droit de laisser courir librement une vocation brimée par la culture du vide qui sévit chez eux. Il est hors de question que cette chronique rejoigne la meute qui, à chaque création, étrangère au goût de penseurs suffisants, se pense habilitée à intervenir, s’autorise à condamner et prêche allègrement pour une chapelle qui nivelle par le bas et veille à ce que le grain n’aille pas au soleil. Pas question d’approcher ces faiseurs de bien qui ne disparaissent des écrans que pour mieux convoquer la critique négative dans laquelle on les sait exceller. 
La charmante personne qui m’a gratifiée de ce torchon m’aura offert, et je l’en remercie, l’occasion de revenir sur les tentatives internes qui s’en prennent à chaque compétence qui s’exporte sans la moindre difficulté. Le lecteur en question m’a remis en mémoire les mérites du célèbre Boudjedra, disparu, cependant, de la scène publique. À moins que le traumatisme subi sur le plateau d’une chaîne télé, spécialisée dans les coups tordus, ne l’ait décidé à faire vœu de silence ?   
M. B.  


Lire la suite sur Le Soir d'Algérie.

Publier des annonces gratuites

Petites annonces Babalweb Annonces

Publier une annonce gratuite

Autres sites

Sciencedz.net : le site des sciences
Le site des sciences en Algérie


Vous cherchez un emploi? Essayer la recherche d'emploi en Algérie
Babalweb Annonces Babalweb Annonces
Petites annonces gratuites