Nos arbitres ont-ils un statut ?



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Le sujet est d’actualité à l’orée de la nouvelle saison sportive. Si la réponse est par l’affirmative, sommes-nous en train de l’appliquer pour tous les arbitres d’une manière limpide et effective ?

Car, d’après les différents «traitements» des «affaires» connues sur la sphère de l’arbitrage de ces dernières années, il est clair que ceux qui avaient et ont office et pouvoir de gérer ce socle sur lequel le football trouve son équilibre vital, leurs actions s’apparentaient plus à du tâtonnement. Nos arbitres sont-ils correctement suivis dans leur carrière ?

Existe-t-il un classement impartial dûment établi pour départager les plus méritants lors des promotions et cérémonies à tout instant ? En un mot : avons-nous réellement et pratiquement un statut de l’arbitre ? Doit-on encore rabâcher à qui veut entendre que le statut de l’arbitre est ce qui est un code pour la route, un outil de base vers lequel on revient pour «arbitrer» loyalement entre tous les arbitres. Dans une commission spécifiquement spécialisée qui est gérée à vue, où l’usage des équipes d’arbitres est dicté par la «convenance» aux circonstances qui prend souvent le dessus sur la compétence et la constance. Une commission où l’on cultive les équivoques avec récurrence.

En l’absence d’un statut de l’arbitre, les gens qui dirigent l’arbitrage dans l’ombre et à distance souhaitent que cette situation perdure pour étaler leur mainmise et continuer à commander en faisant «chanter» les siffleurs à leur guise.

La grande majorité des anciens et actuels arbitres vous diront qu’on a souvent récompensé certains arbitres, pour le moins inattendus. Qu’on a sacrifié les plus droits en faisant véhiculer sur eux de fausses informations en entretenant avec eux des relations tendues et finir la sale besogne par les écarter en prononçant des sanctions chargées d’attendus pour, comble d’ironie, épargner et ouvrir la voie aux plus tordus ! Il est indéniable que cette confusion, par moments désarroi, s’explique par l’absence de courage et de volonté à se référer à un statut laissé en héritage depuis l’année 1995.

Si certaines «clauses» de ce statut ne sont plus d’actualité (avènement du football professionnel) et qui peuvent être modifiées par une mise à jour adéquate, en tenant compte du parallélisme des formes, ce n’est pas la faute à feu Rachid Heraigue, alors président de la FAF, ni à son secrétaire général, Faouzi Boubaha, qui l’avait soigneusement et subtilement synthétisé à l’effet de présenter l’ébauche à l’adoption en plénière, et ce, après un travail titanesque réalisé par le président de la CCA d’alors, Abderrahmane Bergui, ancien arbitre international, qui avait sillonné tous les coins de pays pour recueillir toutes les propositions fournies par la famille de l’arbitrage pour présenter au final l’ouvrage et permettre un clair pilotage de l’arbitrage. Hélas, de nos jours, le statut de l’arbitre est frappé de désuétude.

La «légère» gestion au quotidien de notre arbitrage est devenue une mauvaise habitude. Il est opportun de produire un statut de l’arbitre où la médiocratie doit céder la place à la méritocratie dans le seul souci de redonner à l’arbitrage son rayonnement et toute sa plénitude.

Par Salim Oussaci


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