Covid-19 à Tizi Ouzou

Les «asymptomatiques» encore pointés du doigt



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Les personnes âgées, notamment, sont souvent contaminées par des porteurs de virus mais qui ne présentent pas de signes cliniques, nous a expliqué, hier, un médecin du CHU Nedir Mohamed.

Ces derniers jours, le virus de la Covid-19 continue de se propager à travers plusieurs localités de la wilaya de Tizi Ouzou, où les citoyens ne cessent d’appréhender un retour de la pandémie. Même les structures de santé sont en alerte pour faire face à cette recrudescence des cas.

Le Dr Karim Allouche, pneumologue au CHU Nedir Mohamed, nous a expliqué, hier, qu’il y a une augmentation des cas de personnes atteintes de la Covid-19. «Il y a environ 30 personnes qui sont détectées comme cas positifs au coronavirus parmi les 60 patients suspectés que nous recevons chaque jour en constatation», nous a précisé le même praticien, qui a ajouté que seuls ceux qui ont des maladies et risquent des complications sont hospitalisés.

«Nous hospitalisons seulement les personnes fragiles», souligne-t-il tout en mettant l’accent sur la tranche d’âge des malades maintenus en observation ou en soins intensifs à l’hôpital. Selon lui, la plupart des patients en question sont âgés de 65 à 75 ans. «Souvent, faut-il le souligner, les personnes fragiles sont contaminées par des gens qui ne présentent pas de signes cliniques.

D’ailleurs, à chaque fois, la famille du patient s’interroge sur les raisons de sa contamination puisque dans la plupart des cas, on nous dit qu’il ne sort jamais de la maison», nous confie le Dr Allouche, qui réitère son appel à la prévention car, a-t-il rappelé, la pandémie est toujours là.

«La population doit être toujours consciente que la maladie est toujours là et faire en sorte que les personnes fragiles soient protégées de la contamination par des gens asymptomatiques qui peuvent contribuer à la propagation du virus sans se rendre compte qu’ils en sont porteurs», a-t-il insisté avant de revenir sur la situation du personnel soignant qui fait face au manque de moyens. Le Dr Allouche déplore le manque de tests PCR et de kits de protection.

Par ailleurs, avec l’augmentation du nombre de cas Covid-19 cette semaine, des foyers de contamination sont signalés dans certaines localités.

Ainsi, dimanche, le siège de l’APC d’Aghribs, à 40 kilomètres au nord-est de Tizi Ouzou, a été, fermé en raison des résultats d’analyse d’un fonctionnaire de la même collectivité qui se sont avérés positifs à la Covid-19. Le maire a ainsi décidé de libérer tout le personnel en attendant les recommandations des services de santé.

Les parents d’élèves affichent aussi leurs inquiétudes puisque des établissements scolaires sont exposés au virus en question tant les mesures de prévention font défaut dans plusieurs écoles.

Selon des enseignants contactés par nos soins, il n’y a ni bavettes ni solution hydroalcoolique à l’intérieur des établissements. Ils craignent l’apparition de cas de contamination surtout lorsque l’on sait que les enfants sont des porteurs sains mais qui peuvent contribuer à propager le virus.

L’école primaire Kaci Chaouche de la cité Tizi Bouchene, dans la commune d’Azazga, a été fermée hier, après l’apparition de quatre cas positifs au coronavirus parmi le personnel de cet établissement. Rappelons aussi que l’école primaire Amer Allouche de Tazrouts, dans la commune d’Abi Youcef, daïra de Aïn El Hammam, à 50 kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou, a été fermée en guise de mesure d’urgence pour parer à toute propagation de la pandémie.

Notons qu’un relâchement est constaté depuis plusieurs semaines dans la wilaya de Tizi Ouzou où le port de bavette n’est pas exigé même dans certains établissements publics.

A l’université où la reprise des cours a eu lieu depuis septembre, les mesures barrières et la distanciation physique ne sont souvent pas respectées par les étudiants aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur des locaux pédagogiques, nous précise un enseignant. «Je n’ai vu aucun étudiant porter une bavette dans l’amphithéâtre où je viens d’assurer mon cours. Je ne sais pas ce qui se passe.

Les gens ont carrément oublié les mesures de prévention contre le coronavirus. Et pourtant, il y a bel et bien une recrudescence inquiétante des contaminations», nous confie-t-il, tout en nous soulignant que le relâchement a provoqué, hier, un climat d’inquiétude au campus de Hasnaoua.

Des membres du personnel de la bibliothèque de la faculté des sciences économiques sont contaminés au coronavirus, ce qui a incité l’administration à fermer carrément cette structure, nous souligne-t-il. Enfin, le personnel soignant réitère ses appels à la prévention et au maintien des mesures barrières pour éviter toute propagation du coronavirus. 


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