Affaire Rooney

Le Mouloudia charge la FAF et la LFP



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Les responsables du Mouloudia d’Alger ont animé, hier en début d’après-midi, un point de presse au niveau du centre pour revenir sur l’affaire du Camerounais Rooney qui défraie la chronique, et surtout dénoncer l’attitude des responsables des instances sportives nationales (FAF et LFP), qu’ils accusent de vouloir «étouffer l’affaire» et de «protéger le Camerounais».

Prenant la parole, le directeur de l’administration, Mehdi Aïzel, relatera toute la chronologie de l’affaire, depuis la suspicion de fraude découverte par le secrétaire, en passant par les correspondances entre la FAF et son homologue camerounaise pour l’authentification de l’attestation de joueur international, jusqu’aux différentes plaintes au niveau de la CD de la Ligue et de la CNRL, et les tergiversations des deux instances à annoncer un verdict. «La loi est claire.

Toute falsification d’un document, l’attestation de joueur internationale dans ce cas pour l’obtention d’une licence est punie par l’annulation de ladite licence, une interdiction de deux ans et une amende», rappelle Aïzel. «C’est à la Ligue de saisir la FAF, qui saisit à son tour son homologue du pays du joueur étranger, pour l’authentification de son attestation. En suivant cet acheminement, on déduit clairement que c’est la fédération qui n’a pas fait son travail», accuse le dirigeant mouloudéen.

Et de poursuivre : «Alors pourquoi veut-on faire payer le MCA pour une faute commise par ceux qui étaient censés justement appliquer leur propre règlement ? Pis encore, la fédération camerounaise a bel et bien confirmé la fraude, et on détient un courrier officiel signé par le SG. Et c’est à la base de ce document qu’on a licencié Rooney, conformément à la réglementation pour faute grave et saisi la CNRL pour l’annulation du contrat.

L’article 92 du code disciplinaire de la FAF, les articles 34 et 44 et 108 du règlement des championnats professionnels sont pourtant très explicites. Ils stipulent clairement une annulation systématique de la licence du joueur.

Malheureusement, bien qu’on ait suivi toute les procédures, c’est ahurissant de voir ces gens-là reconnaître que Rooney a fraudé, je parle de la FAF et de la LFP, mais qui font tout pour le protéger», accuse Aïzel, expliquant cette attitude de la FAF par le fait «qu’elle essaie de cacher sa bévue». Le responsable mouloudéen ne s’arrêtera pas là, en égratignant le patron de la FAF, Kheireddine Zetchi. «Le pire, c’est que Zetchi a déclaré, mardi après l’AGO, que le dossier du MCA est irrecevable.

Deux heures plus tard, la CNRL, dans la décision qu’elle nous a adressée, annonce que notre requête est recevable dans la forme. Il y a une contradiction flagrante, et cela prouve une méconnaissance totale du dossier par Zetchi, dont les déclarations ont influé sur les décideurs. Ce qui est grave», estime Aïzel.

Le directeur administratif de la SSPA/Le Doyen ne manquera pas d’incriminer le président de la LFP, Abdelkrim Medouar, en révélant : «Le président de la LFP nous a bel et bien appeler pour nous informer que l’attaquant soudanais Ghorbal qu’on voulait recruter sera qualifié, et que la licence de Rooney allait être annulée.

Seulement, 24 heures plus tard, c’est un revirement total qui renseigne bien qu’il y a un conflit d’intérêts au sommet et qu’on veut à tout prix nuire au Mouloudia.» En conclusion, Mehdi Aïzel précise que désormais l’affaire Rooney est par-devant la justice pour «faux et usage de faux».


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