Saeb Erekat, secrétaire général de l’OLP, emporté par le coronavirus

La Palestine perd un homme de paix



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Saeb Erekat, secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), âgé de 65 ans, est décédé, hier, des suites de son infection par le nouveau coronavirus.

Saeb Erekat, connu comme étant le négociateur palestinien en chef, souffrait de fibrose pulmonaire et avait reçu une greffe du poumon aux Etats-Unis en 2017.

Homme politique de renommée mondiale, il avait participé à toutes les étapes des négociations avec Israël depuis la conférence de Madrid en 1991, à part celles qui ont mené aux Accords d’Oslo en 1993.

Le président palestinien Mahmoud Abbas, qui était très proche de Saeb Erekat, lui a rendu un vibrant hommage. «Saeb était un frère et un ami, un grand combattant. Sa disparition est une grande perte pour la Palestine et son peuple, et tout le monde se sent profondément attristé par sa disparition, en particulier à la lumière des circonstances difficiles auxquelles la cause palestinienne est confrontée», a dit le président palestinien dans une déclaration à l’agence de presse palestinienne officielle Wafa. M. Abbas a ajouté que «ce chef patriotique, et grand combattant, qui a joué un grand rôle dans l’élévation de la bannière de la Palestine et la défense des droits du peuple palestinien et de ses constantes nationales, dans tous les forums internationaux, et qui a joué un rôle très important lorsqu’il était membre de la délégation palestinienne à la Conférence de Madrid pour la paix en 1991, manque aujourd’hui à la Palestine.»

Le Président a présenté ses condoléances à la famille de Saeb Erekat, à sa femme, à ses 2 fils et ses 2 filles, comme il a annoncé un deuil de trois jours en Palestine occupée avec mise en berne des drapeaux palestiniens.

Connu comme étant très proche du président Mahmoud Abbas, ce diplômé d’universités américaines et britanniques est un homme sur lequel comptait également le leader palestinien Yasser Arafat, pour défendre la cause palestinienne sur les différentes tribunes des institutions internationales.

Universitaire et homme politique de premier plan

Selon beaucoup d’observateurs, cet homme était convaincu que la cause palestinienne ne pouvait atteindre ses buts qu’à travers les moyens politiques. Certains disent qu’il s’opposait à la deuxième Intifadha palestinienne, déclenchée en septembre 2000, où il y eut usage d’armes à feu, au contraire de la première Intifadha palestinienne, non armée qui a fait bénéficier, selon lui, plus de support et de soutien au peuple palestinien à travers le monde entier.

Malgré cela, Erekat a toujours été contre la qualification des factions palestiniennes armées de groupes terroristes. Pour lui, ces factions palestiniennes luttent pour la liberté de leur pays et son indépendance. Par ailleurs, il avait comparé des massacres israéliens contre le peuple palestinien, que ce soit dans la bande de Ghaza ou ailleurs en Palestine occupée, à ceux commis par les terroristes de l’Etat islamique (Daech).

Il avait démissionné au mois de février 2011 après la diffusion d’une série de documentaires, The Palestinian papers, par la chaîne qatarie Al Jazeera, montrant qu’il faisait partie d’un groupe de responsables palestiniens qui étaient prêts à faire de grandes concessions à Israël pour régler le conflit israélo-palestinien.

Erekat a néanmoins très vite repris sa place de négociateur et dirigé l’équipe de négociateurs palestiniens, lors de la dernière tentative de paix américaine, lancée sous la présidence Obama et qui a échoué en 2014, lorsque le gouvernement israélien a refusé de geler la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés.

Bien que le processus de négociation ait été arrêté en 2014, Saeb Erekat a continué à défendre la cause palestinienne au niveau des interlocuteurs étrangers et des instances internationales, où il avait des relations privilégiées avec un grand nombre de personnalités internationales.

Le secrétaire général de l’OLP, qui était également membre du comité central du Fatah, avait vivement critiqué les accords de normalisation entre les Emirats arabes unis, le royaume du Bahreïn et le Soudan d’un côté et Israël de l’autre. Il avait qualifié ces accords de «trahison à la cause palestinienne» et de «coup de poignard» dans le dos du peuple palestinien.

Ghaza
De notre correspondant  Farès Chahine


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