La vie nationale rythmée par la pandémie

Quand le coronavirus impose son agenda



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Force est de le constater : la situation épidémiologique est redevenue le sujet dominant dans le débat public. Le coronavirus impose sa loi, son rythme, son vocabulaire et son agenda. Et ce climat de léthargie rappelle l’ambiance générale de mars-avril, aux premières semaines du grand confinement.

Décidément, le coronavirus continue d’imposer sa loi, son rythme, son vocabulaire et son agenda. A l’image de ce qui se passe un peu partout dans le monde, l’Algérie est confrontée depuis quelques semaines à une recrudescence inquiétante de l’épidémie.

Hier, un nouveau record de contaminations a été enregistré, avec un pic de 753 nouveaux cas d’infection à la Covid-19 recensés en 24 heures.

Après la décrue du mois de septembre, les infections repartent ainsi à la hausse avec leur lot de victimes, d’hôpitaux surpeuplés et peu équipés, de personnel médical submergé, de témoignages poignants et de SOS désespérés…

On voit se multiplier sur les réseaux sociaux les annonces nécrologiques de personnes fauchées par le virus, et qui se succèdent à un rythme effrayant, transformant Facebook en un véritable cimetière virtuel. Sans compter ces images affreuses d’enterrements expéditifs qui attisent la douleur des familles.

Les cris d’alarme des personnels soignants se font de nouveau insistants pour alerter sur les dangers réels de la pandémie face au déni persistant d’une partie de l’opinion. «Nos services dédiés aux patients Covid à l’hôpital Djilali Belkhenchir (Birtraria) sont saturés», prévient une femme médecin via Facebook.

«On hospitalise des patients en détresse qui nécessitent des soins intensifs dans une unité non équipée et qui ne répond pas aux besoins des malades faute d’un service de réanimation. La moyenne d’âge des patients est de 45-50 ans.

La moitié du personnel est atteint, dont certains sont hospitalisés chez nous. Au centre de tri, les patients attendent pendant des jours la libération de places», témoigne-t-elle.

La médecin hospitalière souligne que «la situation est catastrophique». «Voir des malades en manque d’oxygène nous déchire. S’il vous plaît, ayez pitié de vous… et de nous ! Des petites mesures sauveront des vies», insiste la jeune femme.

La réalité de la Covid, c’est aussi Ammi Lakhdar Bouregâa, héros de la Wilaya IV historique, que nous avons perdu ce 4 novembre, emporté par la pandémie.

Ou encore l’icône du malouf, Hamdi Bennani, qui nous a quittés le 21 septembre dernier après avoir été contaminé, lui aussi, par le virus dévastateur. A l’international, notons la disparition, hier, à l’âge de 65 ans, du secrétaire général de l’OLP, Saëb Erakat, des suites d’une contamination au nouveau coronavirus.

La Covid, c’est également cette pathologie qui ravage le sommet de l’Etat, à commencer par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a dû être évacué en Allemagne le 28 octobre dernier, et qui est toujours en convalescence dans un hôpital allemand.

A signaler que plusieurs cadres de la Présidence ont été touchés par l’épidémie, de même que nombre de hauts cadres de l’Etat relevant d’autres institutions et ministères, à l’instar du ministre du Travail, El Hachemi Djaâboub.

Le rebond de la pandémie a fait que des restrictions ont de nouveau été décrétées pour une durée de 15 jours, dont l’avancement de l’heure du couvre-feu à 20h au lieu de 23h dans 29 wilayas. La rentrée universitaire et celle de la formation professionnelle, prévues le 22 novembre, ont été reportées au 15 décembre.

Force est de le constater : la situation épidémiologique est redevenue le sujet dominant dans le débat public. C’est vrai qu’on a eu l’actualité référendaire, mais depuis le début, la révision constitutionnelle n’a guère emballé les Algériens, et cela s’est vérifié lors du scrutin, les urnes n’ayant attiré que 23,7% du corps électoral.

L’abstention massive de ce référendum a quasiment «banalisé» l’adoption de la nouvelle Constitution, donnant l’impression que c’était une simple formalité sans conséquence majeure sur l’architecture institutionnelle du pays.

Qui plus est, l’absence du chef de l’Etat, depuis deux semaines maintenant, n’a fait qu’exacerber le sentiment que la nation toute entière a sombré dans une profonde léthargie. Cela rappelle un peu l’ambiance générale de mars-avril, aux premières semaines du grand confinement.

Seule bonne nouvelle au milieu de cette grisaille épidémique : les promesses de vaccin commencent à se préciser. «Selon Pfizer et son partenaire allemand BioNTech, leur vaccin (…) est ‘‘efficace à 90%’’, d’après des résultats préliminaires d’un essai à grande échelle encore en cours et qui n’ont pas été détaillés», rapporte l’AFP. 


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