Jamal Mimouni. Professeur et président de l’association Sirius d’astronomie

«Cette revue est un véritable saut quantique»



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-D’abord, comment avez-vous eu l’idée de produire une revue scientifique électronique de l’association Sirius ?

En fait, nous avons plusieurs expériences du genre, mais de portée plus limitée. D’abord, une revue imprimée qui s’appelait Sirius Voice que nous produisions en général à l’occasion de chaque grande manifestation publique que nous organisions. Puis une revue électronique Sirius Mirror, dont les numéros sont toujours téléchargeables sur le site de l’association. Mais cette revue Sirius Science est un saut quantique par rapport aux précédentes.

-Vous mentionnez que cette revue est gratuite ?

C’est une revue électronique directement téléchargeable du site de l’association ou de sa page Facebook.

–Comment se font le choix des sujets et la conception ?

Chaque numéro a son thème, un peu suivant l’actualité. Le premier était «Les virus viennent-ils de l’espaceb?», un clin d’œil à la théorie de la Panspermia et des spéculations récentes, mais se focalisant véritablement sur l’astrobiologie et certainement la Covid-19. Ce deuxième numéro est consacré à l’Intelligence artificielle (IA) et ses applications en astronomie et dans les sciences en général. Nous accordons aussi une grande importance aux personnalités scientifiques que nous invitons sur le thème particulier. Ainsi, nous avons dans ce dernier numéro quatre interviews extensives de spécialistes de quatre continents différents.

-Est-ce que cela nécessite des moyens spécifiques ?

Non pas vraiment, vu qu’elle est électronique. Nous considérons cependant lorsqu’on aura passé la crise actuelle de l’imprimer et la vendre dans les kiosques, si on trouve des partenaires.

-Avez-vous un comité de rédaction permanent et mobilisé pour cette revue ?

Oui, un comité de rédaction plutôt solide constitué de quelque 15 membres avec concepteurs graphiques, conseillers scientifiques de haut niveau, tous Algériens, de par le monde, des correcteurs de texte. Bref, aussi professionnelle que peut-être une revue de ce genre, quoique la plupart des membres sont des étudiants, mais tous avec une large expérience en astronomie amateur. La rédactrice en chef est une étudiante en médecine et son adjoint est un étudiant en phase finale de son doctorat en astrophysique. Tenez vous bien, la partie «Petit débrouillard» est tenue en grande partie par des jeunes de moins de 15 ans!

-Quel a été l’impact sur les lecteurs de la première édition ?

La réception de la revue en Algérie et dans le monde arabe a été exceptionnelle. Plusieurs milliers de téléchargements pour le premier numéro dès la première semaine.

Nous avons cependant mobilisé tous nos interlocuteurs institutionnels en astronomie et nos réseaux amateurs de par le monde pour en faire sa promotion. Nous pensons que c’est une revue d’un niveau et d’une qualité de conception élaborée digne des grands titres des revues de vulgarisation de par le monde.

Le graphisme est fouillé et percutant, s’aidant de toutes ces belles photos du Cosmos qui nous viennent des grands observatoires mondiaux. C’est aussi une revue pour tous les goûts, d’un public averti, à celui lycéen, aux tout jeunes. Je pense pouvoir affirmé sans risque de me tromper que c’est le seul magazine du genre dans le monde arabe.

-Avez-vous des projets pour développer la revue à l’avenir ? pourra-t-elle devenir régulière ?

Elle est déjà régulière! Mais après les deux premiers numéros bimensuels, on a décidé de baisser un peu la cadence et de la rendre trimestrielle.

 

Propos recueillis par S. Arslan


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