Formation professionnelle et Covid-19

L’apprentissage digital comme ultime alternative

Même si les pertes économiques sont considérables, le secteur de l’enseignement en est le plus lésé. Face à cette situation, le E-learning a été adopté.

La formation professionnelle, notamment dans son mode à distance, a vite intégré cette démarche afin de permettre aux apprentis de terminer leur cursus ou en suivre de nouvelles formations.

En octobre dernier, le département ministériel de Houyam Benfriha a lancé deux applications. Mihnati et Takwini sont des outils favorisant la généralisation du numérique dans le secteur et le développement de la formation à distance. Pour la première, le but est de mieux gérer le flux d’arrivants dans le secteur en termes d’effectifs mais aussi de modes de formation.

Cette visibilité garantit une meilleure gestion des dépenses de formation à travers la distribution d’affectations financières aux établissements de formation. Mais pas seulement ! Elle facilite l’orientation des stagiaires vers des spécialités qui correspondent à leurs qualifications et leurs tendances professionnelles et répond aux besoins des entreprises économiques en matière de main-d’œuvre qualifiée à même de garantir leur compétitivité sur le marché de l’emploi.

Pour Takwini, elle a été conçue pour l’usage des TIC en matière d’utilisation des techniques de visioconférence et de formation. Une démarche où le Centre national de formation et d’enseignement professionnels à distance (CNEPD) a un immense rôle dans sa généralisation.

Le mode à distance…un levier de croissance

En effet, ce centre, qui a connu beaucoup de développement dans ces activités, participe grandement à la digitalisation de ce secteur. Selon le responsable de la communication au sein de ce centre, Aït Seddik Djamel, la formation à distance a permis à beaucoup de personnes de faire des formations sans avoir à se déplacer.

Une opportunité en or, notamment en cette période de confinement où les moyens de transport font défaut. «Nous avons enregistré un engouement par rapport à ce type de formation, notamment de la part de la gente féminine, de femmes au foyer surtout, et des employés qui ne peuvent laisser leurs postes et venir se former pendant plusieurs semaines», déclare notre interlocuteur qui a beaucoup insisté sur les avantages qu’offre ce mode de formation.

Il a cité essentiellement l’absence de condition d’âge et aussi la possibilité d’intégrer la plateforme d’enseignement et de formation professionnelle à tout moment de l’année. «Nous n’avons pas de période d’inscription précise. Les candidats peuvent nous rejoindre sur notre plateforme à tout moment et suivre leur formation. Ils sont encadrés par des enseignants très professionnels issus des instituts et des centres de formations répartis sur le territoire national», ajoute-t-il.

Il est important de signaler que durant cette période de fermeture et de confinement, les recettes de ce centre ont chuté. La cause serait liée à la baisse des formations à la carte et les recyclages de personnel avec les entreprises. Une période creuse qui a été une aubaine pour accentuer la communication au profit des jeunes à travers les réseaux sociaux et les différents médias. Il est à noter que l’enseignement à distance n’est pas limité en matière de places pédagogiques.

Les inscrits dans ce centre sont de 35 000 nouveaux inscrits chaque année. Depuis le mois de novembre, plus de 2000 nouveaux stagiaires ont intégré ce mode d’enseignement professionnel. Avec les anciens inscrits, le centre gère plus de 45 000 stagiaires.

Ce chiffre reste en deçà des capacités de formation offertes par ce centre d’enseignement à distance. Selon ses responsables, les formations desservies offrent beaucoup d’opportunités de travail, notamment dans la gestion de ressources humaines, de la comptabilité et de l’informatique.