La nouvelle liste de relogement (LPL) affichée durant la matinée d’hier à la municipalité de Mohammadia a fait beaucoup de mécontents, avons-nous constaté. En effet, sur une liste de 200 bénéficiaires, la moitié s’est dite lésée du droit du fameux sésame.
Des habitants de plusieurs cités, regroupés à l’entrée du siège de l’APC, ont énergiquement dénoncé, de leur avis, la «fraude» dans la confection des listes. «Je dépose des demandes depuis 20 ans. Les commissions d’enquête nous ont même rassurés quant à notre éligibilité», se désole un père de famille recalé. Une autre dame explique que selon un décret émis par l’ancien wali d’Alger, les femmes divorcées sont bénéficiaires de logement dans le cas où le conjoint n’a laissé aucun lieu pour abriter les enfants. «Mon nom ne figurait pas dans la liste. C’est vraiment incompréhensible sachant que des femmes célibataires, des employés de l’apc ou même un citoyen vivant à l’étranger en ont bénéficié», dénonce à cor et à cri la dame accompagnée de ses trois enfants.
Il va sans dire que la liste a provoqué beaucoup de frustrations. Les recalés, qui se disent victimes de mauvaise orchestration de l’administration locale, ont menacé de durcir le ton si leur cas n’est pas pris en charge. Ils ont fait savoir que des recours seront déposés au niveau de la daïra, où il serait judicieux de réestimer l’attribution des logements. «Nous demandons l’équité et le droit à une justice sociale», explique le collectif de contestataires. Il est à noter que la commune de Mohammadia a reçu plus de 350 dossiers de demande de logement.