Conséquences du coronavirus à Jijel

Baisse du budget de la wilaya

Réunis récemment à la salle des conférences de la Cité administrative de Jijel, les élus de l’Assemblée populaire de wilaya ont approuvé le budget primitif de l’exercice 2021 qui a connu une baisse de 18,66% par rapport à celui de 2020.

Le repli d’un montant de 189,70 millions de dinars a été justifié par le P/APW, Hocine Brinet par la baisse de l’activité essentiellement due à la pandémie de coronavirus durant l’année qui vient de se terminer. Rien que pour la taxe sur l’activité professionnelle, la compression du montant a été de 100 millions de dinars. Avec moins d’un milliard de dinars comme budget, la pauvreté de la wilaya de Jijel n’est plus à démontrer.

Outre la crise liée à la Covid-19 et les restrictions sur certains commerces et le transport urbain, interurbain et surtout interwilayas, et en attendant que le complexe sidérurgique d’AQS atteigne sa vitesse de croisière, la wilaya souffre d’une faiblesse de l’activité, des retards dans la réalisation de certaines zones d’activité destinées aux PME qui connaissent des difficultés (gaz, électricité, eau, voirie), mais aussi les ratages en matière d’investissements publics censés booster le secteur économique dans la wilaya.

On pensera essentiellement au terminal à conteneurs au niveau du port de Djendjen qui souffre actuellement d’un conflit juridico-financier opposant le ministère des Transports à l’entreprise sud-coréenne Daewoo E&C, ainsi que l’unique espoir de désenclavement de la wilaya, à savoir la pénétrante autoroutière Djendjen-El Eulma qui n’a même pas été mentionnée lors de la réunion du gouvernement du 9 décembre dernier, où l’on avait abordé la question du classement des «heureuses» pénétrantes de Béjaïa, Mostaganem, Oran, Zéralda et Boudouaou, mais l’on attendait aussi des instructions pour finaliser celle se trouvant dans la wilaya de Jijel.

Avant d’aborder le budget, Abdelrim Benkouider, le SG de la wilaya avait donné un aperçu sur l’état d’application des recommandations de la précédente session de l’APW, notamment celles relatives au suivi de la situation dans 79 anciennes écoles primaires qui souffrent d’insuffisances, réparties pratiquement sur l’ensemble des communes de la wilaya, mis à part celle de Ziama Mansouria.

Le SG remarquera qu’en 2019, l’APW avait recensé 87 écoles sur un total de 387 contre 79 sur 396 actuellement. Les travaux nécessaires se résument essentiellement à la réfection de l’étanchéité, des toilettes et de la plomberie sanitaire, de la menuiserie et de la peinture. L’épineux problème des logements de fonction dans les établissements scolaires a été aussi abordé par le SG de la wilaya qui a recensé 558 unités dont près de 45% (251) sont habités, dira-t-il «de manière légale», avant de préciser que 122 se trouvent dans un mauvais état.

Pour ce qui est des logements occupés illégalement, ils représentent 34,23% (191) alors que 9,14% (51) sont inoccupés, 7,71% (43) délaissés, dont 19 nécessitent une démolition et 3,94% (22) sont utilisés comme bureaux où réfectoires. Enfin, dans 59 cas, des décisions de justice ont été prononcées, alors que 29 dossiers se trouvent au niveau des instances judiciaires.