La commission de réforme des œuvres universitaires installée



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Le chantier de la réforme des œuvres universitaires est lancé. Une commission est installée au niveau du ministère de l’Enseignement supérieur. Ses seize membres ont pour mission de proposer une nouvelle vision, qu’il s’agisse d’hébergement des étudiants, de restauration ou de transport. En août dernier, le président de la République donnait des instructions en faveur d’une réforme « structurelle » des œuvres universitaires. Ces dernières constituent, depuis des années, un véritable point noir.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Qu’il s’agisse, en effet, d’hébergement, de restauration ou de transport, les services fournis par les œuvres universitaires sont, depuis des années, plus qu’insatisfaisants. Les plaintes des étudiants sont devenues récurrentes, en dépit des sommes colossales englouties. En août dernier, au cours d’un Conseil des ministres, le président de la République appelait à « procéder à des réformes structurelles profondes » et ce, « dans les plus brefs délais ».
Le chef de l’État évoquait alors « la rationalisation des dépenses et l’amélioration des prestations fournies aux étudiants, allant de l’hébergement au transport », insistant sur « le besoin de procéder à la révision du dispositif de transport universitaire, et d’envisager de nouvelles solutions qui évitent les situations de monopole et favorisent la concurrence ».
Plus de quatre mois plus tard, le ministre de l’Enseignement supérieur procédait à l’installation d’une commission de réflexion sur la réforme des œuvres universitaires.
Composée de seize membres, cette commission compte les présidents des conférences régionales universitaires, les directeurs centraux du ministère, le directeur général de l’Office national des œuvres universitaires, les directeurs des œuvres universitaires de certaines wilayas, ainsi que les experts du Centre de recherche en économie appliquée pour le développement.
Les membres de ladite commission pourront faire appel à tous les experts en mesure de proposer des solutions, en s’inspirant des expériences déjà menées en la matière. Ils pourront également s’adosser sur les enquêtes et autres sondages d’opinion effectués.
Pour le ministre de l’Enseignement supérieur, la réforme devra inclure tant l’hébergement, la restauration, le transport, que la bourse.
Abdelbaki Benziane assure que « l’objectif à court terme est l’amélioration de la situation actuelle des œuvres universitaires, mais à moyen terme, nous ferons un profond projet de réforme des œuvres universitaires ».
Le Premier ministre avait, pour sa part, plaidé pour une « vision intégrée et complémentaire pour la réforme du système des œuvres universitaires, selon une approche globale dans sa conception.
Elle devra être participative dans sa démarche, et progressive dans les mécanismes de son exécution et ce, par un diagnostic précis et objectif, à l’effet d’améliorer la qualité des services au profit de l’étudiant, en termes d’hébergement, de restauration, d’activités culturelles et sportives et de couverture sanitaire ».
Actuellement, les œuvres universitaires assurent la restauration à plus d’un million d’étudiants, plus de 900 000 sont transportés, alors que plus de 400 000 sont hébergés dans les cités universitaires. Si les prestations sont quasi gratuites, la qualité, quant à elle, laisse à désirer depuis bien longtemps déjà.
Les membres de la commission de réformes devront alors trancher les questions des prix appliqués, des coûts des services proposés pour sortir de la vision purement sociale qui a montré ses limites.
N. I.


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