Avoir les moyens de ses promesses !

Quand des confrères parlent de ces télés qui pullulent de charlatans, divertissent plus qu’elles n’enseignent et font l’impasse sur qui pense des pratiques religieuses qu’elles relèvent du privé, d’aucuns se posent en arbitres et montent au créneau au nom d’un juste milieu qui n’a rien de juste. 
Ce sont les mêmes qui affirment que l’urgence, en ces temps de pandémie, impose  aux personnes en voie de contamination un recul nécessaire pour réfléchir à ce qui leur pendrait au nez. 
Le meilleur conseil, pour sauver l’âme des récalcitrants, serait, plaident-ils, de rester fidèles aux programmes religieux qui dictent, au mieux, la conduite à tenir.
On ne nous dit pas combien ils sont à aller prier dans la mosquée construite à coups de milliards de dollars par Bouteflika pour concurrencer les plus prolixes en fatwas dans le monde musulman. Mais pourquoi prendrait-on des nouvelles d’un édifice qui a englouti des sommes faramineuses pour les besoins d’une renaissance arabo-islamique en panne d’inspiration ? La réalisation du président déchu n’a pas fini d’impacter l’équilibre financier du pays et de saigner les Algériens. Elle attend qu’on lui consacre d’autres milliards, pour la rendre plus attrayante. Parce que le moins que l’on puisse dire, c’est que, pour l’instant, elle ne dégage absolument rien de bienveillant. S’ils étaient aussi nombreux à s’y retrouver, cela se saurait. Il s’en trouvera toujours qui préféreront garder le silence à ce propos. Jusqu’à preuve du contraire, la majorité, qui a battu le pavé durant une année pour énoncer ses priorités, a depuis longtemps intégré l’amère réalité qui veut qu’à moins de disposer d’une rente personnelle dans l’Hexagone, il n’y a que sur le dos du contribuable que l’on peut se servir dans pareil cas. Quand on pense à tous les équipements dont il faudrait doter nos hôpitaux, aux moyens qui manquent à nos médecins, on comprend encore mieux pourquoi on n’est pas sortis de l’auberge. On en reparlera quand le vaccin anti-Covid-19 sera là.  Avant de prendre quelques jours pour me remettre de quelques effets secondaires, je vous renouvelle mes vœux et vous remercie pour votre amitié.
M. B.