Théâtre National Algérien Mahieddine Bachtarzi

Célébration de la Journée Arabe du Théâtre



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À l’occasion de la « Journée Arabe du Théâtre », coïncidant avec le 10 janvier, le Théâtre National Algérien a organisé une conférence avec le Pr Rabah Houadef ainsi qu’une représentation de la pièce « Memory-Kelthoum » en hommage à la défunte actrice Kelthoum.

Dans la cadre de la « Journée Arabe du Théâtre », une conférence portant sur le thème « les caractéristiques du jeu d’actrices arabes … L’exemple de l’expérience de Yasmina Douar et Samiha Ayoub » a été donnée par le Pr Rabah Houadef.

Ce dernier, nous a exposé le rôle féminin dans la production cinématographique et théâtrale en prenant l’exemple des actrices Yasmina Douar et Samiha Ayoub. Il nous apprend qu’à elle seuleont cumulé plus de 70 pièces de théâtre et production télévisuelle.

Lors de son intervention, lePr Rabah Houadef, a énoncé de nombreuses similitudes qui existe entre l’actrice algérienne et égyptienne, notamment le fait est que toutes les deux avaient la possibilité d’exceller au cinéma, mais qui ont tout de même fait le choix d’une carrière dans le théâtre.

« Dans la description archétype du cinéma, elles correspondaient à un type de rôle différent de ce qu’elles voulaient jouer. Elles ont toutes les deux choisi le théâtre pour avoir plus de liberté dans le choix de leurs rôles », atteste Pr Rabah Houadef.

D’autres points de croisements entre les deux actrices ont été soulevés. Il s’agit de la puissance dans l’appropriation du rôle que ce soit dans la maîtrise, dans l’interprétation des personnages qu’elles développent dans la pièce. Des éléments qui rendaient la distinction entre l’actrice et le personnage interprété très difficile à distinguer. « Le parcours de ces deux femmes a été très riche en productivité, car elles s’inspiraient des univers culturels dans lesquels elles baignaient, mais aussi par les lectures de la littérature de l’époque », indique-t-il.

Le professeur met également en valeur leur polyvalence en tant qu’artiste, car non seulement elles interprétaient des rôles, mais elles chantaient et danser aussi. Durant son discours, l’intervenant invité au TNA a cité quelques chapitres de la vie de ces deux femmes à la carrière exceptionnelle. En ce qui concerne Yasmina Douar, elle estdécédée en 1977 alors qu’elle n’avait que 36 ans dans un accident de la circulation. Et c’est sa rencontre avec l’acteur et metteur en scène Mohamed Hilmi en 1963 qui lui proposa de jouer dans « La nuit à peur du soleil » aux côtésde Mustapha Kateb et Sid Ahmed Agoumi qui lui a ouvert la voie du cinéma, de la télévision et du théâtre. Elle a également collaboré deux fois avec le réalisateur Moussa Haddad, ainsi qu’une avec Rouiched. Pour sa part, Samiha Ayoub, elle s’est spécialisée dans l’aspect tragique. De 1973 à 1975, elle a dirigé le Théâtre Moderne, et à partir des années 75 elle est directrice du Théâtre national d’Égypte, tout en continuant à interpréter des rôles.

Hommage à Kelthoum

La célébration de la « Journée Arabe du Théâtre » continue avec la représentation de la pièce « Memory-Kelthoum » en hommage à la défunte actrice Kelthoum au niveau de la salle Mustapha Kateb.

La pièce est produite par la coopérative artistique pour le théâtre « Port Saïd », en collaboration avec le Théâtre National Algérien, écrite par Dr. Djamila Mustapha-Zeggai, et mise en scène par Tounes Ait-Ali.

Cependant, avant le coup d’envoi de la représentation, un discours de la comédienne et metteur en scène Nabila Ibrahim a été donné. Dans de sa déclaration, elle revient sur la crise sanitaire qui a plongé le monde du théâtre dans une incertitude absolue.

Elle a fait un point de liaison avec l’actualité, la précarité du théâtre et du comédien.« Le coronavirus a montré encore plus la précarité totale dans laquelle les artistes sont. Il n’y a aucun cadre juridique qui puisse statuer et définir le rôle, le droit et devoir d’un artiste dans sa généralité. Ils ne bénéficient d’aucune reconnaissance et automatiquement d’aucune aide », ajoute-t-elle.

Et de ce fait, elle ne se contente pas de poser le constat, mais elle propose aussi des solutions. Nabila Ibrahim, oriente aussi directement son appel vers les syndicats d’artistes pour aller dans le sens des autorités afin d’essayer de poser ce cadre juridique pour la simple unique raison de protéger un jour ces artistes.

D’ailleurs, elle conçoit la nature propre du théâtre comme un outil d’émancipation de l’esprit, d’ouverture, de rencontre et d’apaisement. Elle dit que : « notre société a besoin de paix, que les gens ont besoin de se rencontrer. » Elle finit par mettre l’accent sur un point essentiel qui est la liberté totale dans l’expression artistique.


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