L’Académie berbère, une association qui a marqué



...

Le travail de l’Académie berbère (Agraw Imaziɣen), association culturelle créée à Paris le 14 juin 1966 dans la capitale française, a été important en faveur de la réhabilitation de la langue et de la culture amazighes.

Fondée par l’ancien officier de l’ALN en exil Bessaoud Mohand Arab (1924-2002), cette association dénommée d’abord «Académie berbère d’étude et de recherche culturelles» a engagé plusieurs travaux qui ont fait découvrir des pans entiers de la culture amazighe.

Il s’agit d’abord de l’alphabet standard. Pour faire connaître ce dernier, l’association publiait périodiquement la revue Agraw Imazighen. L’emblème amazigh est à mettre à l’actif des militants engagés dans cette Académie, qui finira par être dissoute en 1978.

L’un de ses membres actifs, Ammar Negadi (1943-2008) est le créateur du calendrier berbère actuel. Le militant chaoui de Merouana (Batna), contraint à l’exil, a choisi l’an 950 avant Jésus-Christ comme date de départ du calendrier berbère.

Il le publie en 1980 dans le bulletin Asaghen. «Tabburt u segwas» (Porte de l’année), le premier jour de l’an du calendrier agraire, fêté différemment selon les régions (12 au 14 janvier), correspond au premier jour de janvier du calendrier julien, décalé de 13 jours par rapport au calendrier grégorien.»

Le Mouvement culturel berbère (MCB) reprendra dans ses différentes plateformes la revendication de l’inscription de cette date dans la nomenclature des fêtes légales.

La dernière initiative en date a été l’appel lancé par six instinctuels, parmi lesquels Brahim Tazaghart, auteur et éditeur (Tira).

Ce n’est que le 27 décembre 2017 que le président déchu, Abdelaziz Bouteflika, avait annoncé, lors de la réunion du Conseil des ministres, sa décision de consacrer Yennayer «journée chômée et payée» dès le 12 janvier 2018.

Le gouvernement a endossé dans la foulée un amendement à la «loi fixant la liste des fêtes légales qui inclura ainsi le jour de l’An amazigh correspondant au 12 janvier».


Lire la suite sur El Watan.