Le pouvoir d’achat de nouveau à rude épreuve



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Les pâtes alimentaires, les légumes secs et le lait UHT sont les plus touchés par l’augmentation des prix, au grand dam
des consommateurs aux modestes bourses, dont le pouvoir d’achat ne cesse de s’éroder.

Les prix au détail de la majorité des produits alimentaires ont connu une hausse sensible ces dernières semaines, entamée en octobre 2020, sur fond de crise politique et économique, aggravée par la pandémie de la Covid-19. Les pâtes alimentaires, les légumes secs et le lait UHT sont les plus touchés par l’augmentation des prix, au grand dam des consommateurs aux modestes bourses, dont le pouvoir d’achat ne cesse de s’éroder.

Dans les supérettes et épiceries d’Alger-Centre, les pâtes alimentaires se vendent 10 à 25 DA plus cher, selon les marques, après avoir connu une période de quasi-pénurie, qui se poursuit dans certaines régions du pays. Par exemple, un kilo de spaghettis de marque Sim est cédé à 65 DA au lieu de 50 DA.

Le même produit de la marque Mama est vendu à 155 DA au lieu de 130 DA. Les dérivés des pâtes, dont le couscous, sont aussi touchés par cette envolée des prix. Un kilo de couscous de marque Lalla est vendu à 150 DA contre 120 DA auparavant.

Les produits de Amor Benamor – pâtes et couscous – se font rares sur les étals des commerces. De nombreux commerçants interrogés pointent du doigt les grossistes. «Nous n’avons rien à avoir avec la hausse des prix de certains produits alimentaires. C’est de la responsabilité des vendeurs de gros», accuse le gérant d’une supérette, sise dans le quartier populaire de Mohamed Belouizdad (ex-Belcourt). D’aucuns expliquent que les démêlés judiciaires de certains industriels ont provoqué cette inflation galopante.

C’est le cas, notamment, du premier producteur de pâtes en Algérie Amor Benamor, dont l’arrêt de la production faute d’approvisionnement en matières premières a créé une certaine pression sur le marché des pâtes et de la semoule, selon eux.

La filière agroalimentaire des pâtes et semoule avait connu un certain «dysfonctionnement» après la parution, en septembre dernier, des deux décrets dans le Journal officiel relatifs à la levée de subvention sur les blés tendre et dur destinés à la fabrication d’autres types de farine, de semoule de blé, de pâtes alimentaires et couscous, avait reconnu un haut responsable du ministère du Commerce.

Cette décision, qui avait pris les opérateurs de la filière au dépourvu, avait provoqué une tension sur le marché. Finalement, le gouvernement a fait machine arrière et décidé de revenir à l’ancien système.

Toujours sur le front des prix, les légumes secs n’ont pas été épargnés par cette nouvelle vague de cherté. Les prix de les haricots blancs, des lentilles et des pois chiche connaissent également une augmentation de 15 et 25 DA. Le pois chiche se monnaye à 280 DA, les lentilles et les haricots blancs à 180 DA le kilogramme.

De son côté, le prix du lait UHT (ultra haute température) de type Candia, produit par l’entreprise privée Tchin-Lait, est passé de 90 DA le litre à 100 DA, soit une hausse de 10 DA.

Le représentant officiel de la firme française Candia en Algérie avait annoncé, en octobre dernier, une hausse des prix de certains de ses produits à cause de «la  crise sanitaire, la hausse des prix des matières premières et la perturbation du cours de la devise». L’huile de table, dont la hausse des prix varie entre 5 et 10 DA, est cédée à 130 DA/litre.

Le lait en poudre de marque Loya est vendu à 415 DA. Face à cette spirale inflationniste, les Algériens vivent des fins de mois de plus en plus difficiles à mesure que la crise économique se prolonge. «Tous les prix des produits de large consommation ont flambé. Cela devient intenable, surtout avec la dégradation continue du pouvoir d’achat», peste un père de famille.

Globalement, le taux d’inflation moyen annuel était de 2,3% à fin novembre dernier. Il était de 2,2% à fin octobre 2020 et de 2% à fin septembre de la même année, selon les chiffres de l’ONS.

Les prix des produits alimentaires industriels ont connu une hausse modérée de 0,6% à fin novembre dernier par rapport au mois d’octobre 2020. Cela s’est traduit par un relèvement des prix de certains produits, essentiellement les pâtes alimentaires (+15,5%), le couscous (+7,8%) et les légumes secs (+6,3%), d’après l’ONS. Les projections officielles prévoient un taux d’inflation moyen proche de 5% pour l’année prochaine. 


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