Les véhicules importés coûteront cher



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Les spécialistes du marché estiment qu’avec l’augmentation des coûts du fret international, les nouvelles taxes introduites dans la loi de finances et la valeur actuelle du dinar, les véhicules annoncés à l’importation seront hors de portée.

Les agréments ouvriront la voie à la reprise de l’importation des véhicules neufs en Algérie. Mais à quel prix ? Avec les nouvelles donnes qui caractérisent le marché, les achats des véhicules neufs devraient buter sur l’obstacle des prix qui ne riment qu’avec augmentation.

Annoncé initialement pour dimanche dernier, l’octroi des premiers agréments provisoires pour les concessionnaires devrait intervenir aujourd’hui, si l’on s’en tient au communiqué du ministère de l’Industrie de jeudi. Ces agréments ouvriront la voie à la reprise de l’importation des véhicules neufs en Algérie.

Mais à quel prix ? Avec les nouvelles donnes qui caractérisent le marché, les achats des véhicules neufs devraient butter sur l’obstacle des prix qui ne riment qu’avec augmentation. Nombreux sont ceux qui considèrent que les véhicules neufs seront cédés à des prix prohibitifs. Les raisons sont multiples.

Selon l’expert du marché automobile, Aimen Cheriet, ce n’est effectivement pas encore le moment de parler des prix, du fait qu’on ne connaît pas encore les prix des véhicules qui seront importés ni les marques concernées. Toutefois, il affirme que l’accès au véhicule importé sera très difficile pour la classe moyenne, et il sera même un produit de luxe pour la majorité des familles algériennes.

Expliquant les raisons qui seront derrière cette hausse, le spécialiste du marché automobile a pointé du doigt les nouvelles taxes, qui sont imposées sur les importations des véhicules neufs, dans la loi de finances, à savoir les droits de douane qui sont à 15%, la TVA à 19% et la TAP à 2%. En outre, la taxe qui démarre à 120 000 da augmente selon la puissance fiscale du véhicule.

Autant de charges qui enflammeront les prix sur le marché «de 50% de majoration par rapport au prix de la sortie d’usine», a estimé encore M. Cheriet. Mais ce ne sont pas que ces taxes qui pèseront sur les prix, puisqu’il y a aussi les frais de la logistique, «comme le transport maritime qui a triplé en comparaison à celui de l’année 2018», ce qui poussera encore les prix à la hausse.

Notre interlocuteur a signalé aussi la variation du taux de change du dinar, qui est fixé dans la loi des finances de cette année à 142,3 dollars, «ce qui impactera directement les prix également», a-t-il ajouté.

De ce fait, il a indiqué qu’il y aura peu de voitures qui seront sous la barre des 2 millions de dinars, faisant référence notamment à celles qui seront importées d’Asie.

Il demeure aussi que les quotas imposés pour les concessionnaires, qui sont, selon le ministre de l’Industrie, Ferhat Aït Ali, de 2 milliards de dollars au maximum, ce qui équivaut à une moyenne de 120 000 unités par an, sont loin de répondre à la demande du marché, qui est estimé à 500 000 unités/an, ce qui va encore impacter les prix.

Faire appel aux crédits à la consommation

Pour avoir un meilleur prix, M. Cheriet a expliqué que certains concessionnaires vont sûrement négocier des achats de quotas directement afin d’avoir des remises, comme ils peuvent aussi commander des véhicules avec moins d’option et de puissance.

S’agissant des achats, il a souligné que les citoyens de la classe moyenne «peuvent demander un crédit bancaire afin de financer l’acquisition des véhicules». Et avec l’introduction des produits issus de la finance islamique, le même spécialiste n’a pas écarté une éventuelle ruée sur les banques pour l’achat des voitures.

C’est le comité technique interministériel chargé de l’examen et du suivi des dossiers relatifs à l’exercice de l’activité de concessionnaires de véhicules neufs auprès du ministère de l’Industrie qui prévoit de libérer aujourd’hui la première liste des concessionnaires qui seront autorisés à l’importation des véhicules neufs.

Cependant, avec la crise financière que connaît le pays et les conséquences de la crise sanitaire sur les revenus des citoyens, il ne sera pas possible de se lancer dans l’achat d’un véhicule comme cela a été le cas auparavant pour la grande majorité des Algériens Ainsi, le véhicule sera, comme l’a dit le ministre de l’Industrie, un luxe qui ne sera pas une priorité pour le Algériens.

Mais, sachant l’importance de la voiture pour les familles algériennes, qui n’ont pas assez de moyens de transport public et urbain, qui demeure dans un état lamentable, l’accès aux véhicules demeure plus que jamais indispensable. 


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