Les menaces de la FIFA

Un ballon de baudruche



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priori, c’en est fini du désir de la Fédération algérienne de football (FAF) d’adopter de nouveaux statuts avant la prochaine assemblée générale élective.

En effet, ce volet a définitivement été clos par la tutelle qui ne veut plus entendre parler de ce projet qui va à l’encontre de la décision formulée clairement par le ministre de la Jeunesse et des Sports (MJS), Sid Ali Khaldi, qui a évacué cette question via la note méthodologique n°264 du 8 juin 2020 précisant qu’il était interdit aux fédérations de procéder aux changements des statuts avant la fin du cycle olympique.

La FAF a passé outre une autre recommandation contenue dans la note méthodologique, à savoir l’interdiction du changement de compétitions au cours de la dernière année du mandat.

Le MJS a fermé les yeux sur ce chapitre et la FAF a procédé au changement pyramidal du système de compétitions avec tous les dépassements et transgressions qu’il a charriés.

La fédération a alors programmé, conjointement avec la FIFA, l’amendement de nouveaux statuts qu’elle espérait mettre en pratique avant l’assemblée générale élective, prévue avant le 15 avril 2021. Jeudi, le MJS a définitivement tranché. Il n’y aura pas d’amendement de nouveaux statuts avant les élections pour un nouveau mandat.

La réunion qui a regroupé les cadres du MJS et les représentants des fédérations a validé l’agenda des assemblées générales électives des fédérations et a définitivement clos la question des nouveaux statuts, dont la FAF avait fait son cheval de bataille.

Face à l’intransigeance de Sid Ali Khaldi de ne rien céder sur le plan statutaire et réglementaire, des voix et des plumes de service ont enfourché le cheval de la menace et l’intimidation pour le faire fléchir sur une question qui relève de la souveraineté nationale.

Ni la FIFA ni son président et encore moins les hérauts du chantage médiatique ne changeront le cours de l’histoire. La convention standard de la FIFA, ratifiée par toutes les associations affiliées à la FIFA, dont la FAF, donne toute la liberté aux Etats qui financent le football à travers divers moyens de faire appliquer la législation nationale, comme le précise l’article 4 de la convention standard dans son alinéa 1 : «Les organes de l’association sont mis en place par un processus démocratique, libre et indépendant, en conformité avec la législation nationale et les dispositions statutaires, les règlements et les principes de la FIFA et de la confédération concernée.»

La FIFA elle-même reconnaît, à travers sa convention standard, la primauté de la législation nationale sur sa propre législation.

Les lois nationales et les décrets sont reconnus par la FIFA. Si l’Etat algérien, à travers son ministre de la Jeunesse et des Sports, a interdit la modification des statuts des fédérations avant l’assemblée générale l’élective, les fédérations sont tenues de s’y conformer comme le stipule la convention qui les lie à la tutelle.

L’alinéa 2 de l’article 2 de la convention standard précise : «Toutes les parties à la convention doivent respecter les valeurs mentionnées à l’alinéa 1», à savoir «les statuts et règlements du football, l’élection démocratique des instances dirigeantes, la légalité, la probité… la confiance, la transparence, le fair-play, la solidarité…» Jusqu’à preuve du contraire et à ce jour, il n’y a eu aucune immixtion d’une tierce partie dans les affaires de la FAF.

Aucune élection et aucun organe, ni individu élu n’a été dépouillé de sa qualité. Bien au contraire, les transgressions et dysfonctionnements ont été l’œuvre des hommes en place sans que le MJS n’intervienne, comme le lui confère l’article 181 de la loi du 23 juillet 2013.

Aucune interférence, de quelque nature que ce soit n’a été commise par le MJS à l’endroit de la FAF pour ouvrir la voie à l’intervention de la FIFA qu’appellent de leurs vœux ceux qui s’agitent autour des centres de décision de la fédération. Les amendements, s’ils doivent se faire, attendront jusqu’après l’assemblée générale élective, au printemps prochain.

De nombreuses fédérations dans le monde n’ont pas encore amendé leurs statuts avec ceux de la FIFA. La pandémie de Covid-19 a retardé la mise en œuvre de ce projet. La FAF le fera en temps opportun et sans aucune pression de quelque partie que ce soit.

L’intimidation, les menaces voilées, la stratégie de la peur ne feront pas abdiquer ceux qui sont en charge de ce dossier. En fait, pourquoi ce pressing et maintenant ?

Qui se cache derrière ce complot et pour quels objectifs est menée cette campagne ? Les masques tomberont bientôt et ceux qui avancent cachés seront démasqués. La FIFA restera un partenaire de la FAF, quelle que soit l’identité de celui ou ceux qui présideront aux destinées de l’instance faîtière du football national.

Ceux qui tonnent à longueur de colonnes de journaux, d’ondes radios et d’images télés «citoyens aux abris, la FIFA va lourdement frapper», leur réveil et celui de leurs mentors sera dur. Le ballon continuera toujours de rouler. 


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