3000 Postes d’emploi perdus à cause de la Covid-19



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Peiné par près d’une année d’inactivité, un collectif de gérants de bars, de bars restaurants et de dépositaires de boissons alcoolisées, dont l’activité est basée à Annaba, a décidé de sortir de son silence.

Il a adressé la semaine dernière une lettre au wali de Annaba revendiquant la permission pour la reprise des activités, non sans le respect de toutes les conditions sanitaires. «(…) Nous voulons vous faire part de la situation extrêmement précaire dans laquelle nous nous retrouvons actuellement, et pour laquelle nous sollicitons votre haute autorité à l’effet de nous permettre la reprise de nos activités, en conformité avec toutes les règles et obligations sanitaires et d’hygiène, y compris le stricte respect du protocole sanitaire relatif à la lutte contre la Covid-19.»

L’arrêt de cette activité a généré de très lourdes conséquences, financières notamment, dans les rangs des professionnels. L’autre impact négatif, et non pas des moindres, est que l’emploi direct et indirect a été frappé de plein fouet, touchant, dans la wilaya de Annaba, un total de quelque 3000 personnes. Autre fléau : la naissance d’une activité parallèle mais clandestine.

Son volume dépasse de loin celui du secteur légal, avec un manque à gagner se chiffrant en milliards de dinars au Trésor public, sachant que les produits alcoolisés sont fortement taxés.

«Ici à Annaba, l’absence de l’activité légale a donné lieu à la naissance d’un marché noir. La commande par téléphone de tous les types de boissons, allant de la bière jusqu’aux liqueurs en passant par le vin et même le champagne et, de surcroît, avec livraison à domicile. L’activité permanente de la production du vin et de la bière dans la wilaya d’El Tarf témoigne de l’importante consommation et, par ricochet, de sa commercialisation», s’insurge un membre de ce collectif, qui dit ne plus avoir de ressources financières depuis l’arrêt de son activité.

Inquiétant, cet aspect a été aussi abordé dans le document adressé au wali de Annaba : «De l’aveu des populations, il est espéré que la  reprise de nos activités mettra un terme à la commercialisation clandestine des boissons alcoolisées  qui prolifère, ainsi que sa consommation dans divers sites et structures non autorisés, avec toutes les conséquences qui en découlent.» A qui profite cette situation, dont les mesures d’interdiction ont fait basculer cette activité réglementée en un commerce clandestin juteux ?

Pour sensibiliser les autorités à un éventuel assouplissement quant à la reprise de leur activité, le collectif des gérants de bars, des bars-restaurants et dépositaires de boissons alcoolisées se sont engagés, entre autres, à «respecter scrupuleusement toutes les conditions et protocoles sanitaires par nos personnels, ainsi que par nos clients, auprès desquels une importante et régulière sensibilisation sera menée par nos personnels. Nous nous engageons également à limiter la présence dans nos espaces, conformément aux ratios prévus, avec un référent sanitaire pour chaque établissement, conformément à la configuration des lieux». Rappelons qu’il y a quelques semaines, les animateurs de ce secteur dans la wilaya de Béjaïa avaient procédé à plusieurs reprises à la fermeture des routes à l’effet d’attirer l’attention des autorités sur les conséquences de l’arrêt de leur activité depuis plusieurs mois.

A vrai dire, depuis la fermeture des bars et des dépositaires, les boissons alcoolisées, bières, vins et liqueurs, n’ont jamais manqué aux consommateurs. Mieux, le service de livraison est assuré. 


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