Le pétrole au plus haut en treize mois



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Les prix du pétrole ont ouvert la semaine de cotation au plus haut en 13 mois, dans le sillage des réductions opérées par l’alliance Opep+ et les perspectives d’une relance de la demande suite au déploiement des vaccins anti-Covid.

Le Brent se maintenait, hier, au-dessus de 63 dollars le baril, après avoir atteint 63,76 dollars lors de la séance de cotation, soit le plus haut niveau jamais atteint depuis le 22 janvier 2020.

Les contrats à terme sur le brut américain West Texas Intermediate (WTI) ont gagné 1,20 dollar, ou 2%, à 60,67 dollars le baril. Il a atteint 60,95 dollars, soit son plus haut depuis le 8 janvier de l’année dernière, selon l’agence Reuters.

Les prix du pétrole avaient déjà gagné globalement environ 5% la semaine dernière.

Les cours de l’or noir ont entamé une ascension qui ne se dément pas depuis des semaines, alors que les approvisionnements se resserrent, en grande partie en raison des réductions de production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et des producteurs alliés du groupe OPEP+.

Dans ce contexte, le vice-Premier ministre russe, Alexander Novak, a déclaré, selon Reuters, que le marché mondial du pétrole est sur la voie de la reprise et que le prix du pétrole cette année pourrait en moyenne valoir entre 45 et 60 dollars le baril. «Nous avons constaté une faible volatilité ces derniers mois. Cela signifie que le marché est équilibré et que les prix que nous observons aujourd’hui sont en ligne avec la situation du marché», a déclaré Novak.

Il existe cependant, selon Bloomberg, des inquiétudes quant à la durabilité du rallye du brut. La menace de nouvelles souches de virus et de nouveaux cas dans certaines parties de la Chine pourrait plafonner ce qui a été une reprise spectaculaire de la consommation de carburant, l’Agence internationale de l’énergie ayant réduit la semaine dernière ses prévisions de demande pour 2021, décrivant le marché comme fragile.

Deux rapports publiés jeudi par l’AIE et l’OPEP faisaient, par ailleurs, état de perspectives mitigées sur la demande d’or noir. «L’OPEP a averti que la demande allait diminuer en raison des fermetures d’usines qui réduiront l’activité économique. En outre, l’AIE a fait remarquer que le marché du pétrole était toujours en situation d’offre excédentaire», a retenu David Madden, analyste de CMC Markets, cité par l’AFP.

L’Opep et ses alliés doivent se revoir le 4 mars prochain, à l’occasion de leur sommet interministériel, pour examiner leur offre, à la lumière de l’évolution des prix et de la demande. Les investisseurs redoutent notamment une ouverture prématurée des robinets de brut, ce qui pourrait annuler les gains obtenus jusqu’à présent par le marché. 


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