Journée nationale du Chahid au TNA 

Les martyrs reviennent cette semaine



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Célébrant la journée nationale du Chahid (le 18 février), le Théâtre national algérien, a organisé ce matin, un symposium dont le thème portait sur « Les artistes martyrs: dialectique de l’encre et du sang », à la salle « Mustapha Kateb du TNA.

C’est une rencontre scientifique, sous les auspices du ministère de la Culture, se voulant une vulgarisation, une reconnaissance, un devoir de mémoire envers les intellectuels et artistes ayant payé un lourd tribut à la Révolution anti coloniale française, celle de novembre 1954, en tombant sur le champ d’honneur. Et aussi à l’égard de ceux morts assassinés par le terrorisme sanguinaire islamistes.

Tels que  les dramaturges Ahmed Réda Houhou, Mohamed Boudia, l’écrivain Mouloud Feraoun, les poètes Ali Maâchi, Rabiaa Bouchama, Lamine El Amoudi, El Habib Benassi, Abdelkrim Aggoune, le lettré, Cheikh Larbi Tebessi, journaliste, écrivain, torturé et ébouillanté vif, sous l’occupation coloniale française, les metteurs en scène Abdelkader Alloula, Azzedine Medjoubi, Cheb Hasni, victimes de  la folie meurtrière de  la décennie noire(1990).

Une rencontre, donc nationale et officielle, faisant émerger le rôle de la culture dans la formation politique résistante et militante à travers le théâtre avant le déclenchement de la révolution du 1er novembre 1954. Pour saluer la mémoire de ces  martyrs, en rappelant leur combat, engagement, contribution et militantisme créatif, des chercheurs et universitaires se s ont succédés avec pertinence.

M. Idriss Gargoua, enseignant à l’université de Sidi Bel Abbès, animera celle portant sur « Le théâtre, témoignage de l’expérience du dramaturge martyr, Ahmed Réda Houaoura »: « Réda Houhou savait qu’il que mort était inéluctable.  Car militant et homme de théâtre engagé pour la cause algérienne anticoloniale française. Il était brillant cet enfant de Sidi Okba (Biskra). Il était harcelé par les Français parce ostentatoirement réfractaire  au colonialisme français, interpellé et exécuté froidement par balles (par la police). Il avait écrit: « où est la justice? Dépourvus (Algériens) de liberté et la souveraineté volée? Il était l’auteur d’une  douzaine de pièces Si Achour, La Vendeuse de fleurs, La Reine de Grenade (Gharnata)…Ses personnages  étaient  négatifs pour alerter le public algérien. Pour répandre les vraies valeurs. Il était sur projet un énorme encyclopédique et  littéraire algérien. J’espère que l’on achèvera ce travail… ».

M. Abdelkrim Benaissa, donnera une conférence portant sur « La nécessité spatio-temporelle

à  travers l’image du Chahid dans le théâtre national. » : « Ahmed Achour avait écrit une pièce théâtrale. Où le drapeau algérien de flottait  pas sur l’Algérie. Cette œuvre reflétait  la vraie image du théâtre révolutionnaire. La pièce «Faraoun El Arab», était un réquisitoire théâtral contre la trahison Bengana… ».  

Mme Djamila Mostefa Zagai, professeur et experte en théâtre communiquera sur le thème-titre de ce symposium  » Dialectique de l’encre et du sang dans le théâtre national de par Azzedine Medjoubi ». : « son théâtre est issu de celui révolutionnaire… L’encre et le sang, un fluide cérébral protestataire. Azzedine Medjoubi et de nombreux artistes ont été des victimes, assassinées, sans voir et entendre le cri « Benti Nouara » (oôma fille Nouara). Il a été une grande école dans la formation en matière d’interprétation. C’était une leçon de  courage. C’était de la comédie noire éveillant les consciences. Il déclarera que le succès de « Hafila Tassir » est dû à son vaste passage à la télévision. Sans évoquer son travail de qualité. Quelle modestie!.. ».

M. Abdelkrim Tazarout, auteur et journaliste, défilera  un travelling historique à travers le thème « L’image du martyr du 1er novembre 1954 dans le cinéma. ». Des arrêts sur images relatifs aux héros comme Zabana, Benboulaïd, Krim Belkacem par opposition au slogan : « un seul héros, le peuple.»


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