Kallab Debbih Mustapha. Directeur général de Dar Elhouda et président de l’Organisation nationale des éditeurs de livres (ONEL)

«La crise est la principale motivation de ce salon du livre»



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L’Organisation nationales des Editeurs de livres(Onel) en coordination avec le ministère de la Culture et des Arts, organisent du 11 au 20 mars 2021, au Palais des expositions des Pins Maritimes à Alger, le Salon du livre, placé sous le slogan  «Un livre, une vie». Le président de l’Onel, Kallab Debbih Mustapha, répond à nos questions à propos de cette manifestation culturelle.

Propos recueillis par Nacima Chabani

Présentez-nous les particularités de la programmation du Salon national du livre qui se tiendra prochainement au niveau de la Safex des Pins Maritimes à Alger en termes de nombre de maisons d’éditions, d’auteurs et écrivains et de superficie octroyée ?

Dans l’état actuel, nous ne pouvons avancer aucun des chiffres mentionnés.
Cette première édition mettra à l’honneur des auteurs plutôt qu’un pays, pandémie mondiale oblige. Quels sont, justement, les auteurs algériens qui seront présents cette année et sur quels critères ont-ils été choisis ?

Les auteurs qui seront à l’honneur, en dehors des stands de leurs éditeurs, le seront en marge du programme culturel après concertation avec le ministère de la Culture.

A l’occasion de cette manifestation livresque, un stand spécial enfants sera-t-il à l’honneur ?

Si l’interdiction des (enfants de) moins de 16 ans est levée d’ici là, un intérêt particulier leur sera accordé, notamment par le biais d’ateliers de jeunes auteurs, illustrateurs et même conteurs.

Comme toute manifestation dédiée au livre, pourrait-on s’attendre à des hommages rendus à des figures marquantes du paysage culturel algérien ?

Nous comptons effectivement rendre hommage à des personnes méritantes, qu’elles soient du secteur littéraire, académique ou professionnel. Nous espérons trouver les sponsors qui donneront à l’hommage une dimension plus que symbolique. Programmer un Salon du livre reste un exercice complexe compte tenu de la diversité éditoriale et de la diversité des écritures.

Malheureusement, les Salons du livre, en dehors du Sila, lui-même sujet à controverses, n’étaient jusque-là que d’anarchiques bazars du livre. Nous comptons remettre les pendules à l’heure en accompagnant ce salon d’un riche programme culturel (et en exigeant que tout salon du livre le soit). Nous espérons, avec le concours de diverses institutions, pouvoir faire le tour des différentes questions autour desquelles évolue le livre.

L’Organisation nationale des éditeurs de livres (Onel) compte-t-elle greffer la tenue Salon international de l’industrie du livre au sein du Salon national du livre ?

Les délais ultra réduits dans lesquels nous nous retrouvons ne permettent pas de programmer un salon aussi lourd (en matière de logistique) que le BookProd (Salon international de l’industrie du livre). Néanmoins, une présence évocatrice sera là, avec un certain nombre d’exposants de matériel dédié à l’industrie du livre, ainsi que la prise en charge des soucis des professionnels via un programme professionnel aussi riche que possible.

A-t-on ressenti les effets de la crise lors de l’organisation de ce Salon 2021 ?

En fait, la crise est la principale motivation de ce Salon. Le secteur est en asphyxie quasi-totale, situation laissant comme seul espoir possible aux professionnels une méga-affluence salvatrice d’un public lui-même assoiffé – jusqu’à la déshydratation – de livres et de rencontres littéraires et intellectuelles. Autre bienfait de la crise, si j’ose dire, c’est l’exception généreuse aux tarifs établis de la Safex accordée par son PDG à ce salon pour permettre une participation massive des éditeurs exsangues. Qu’il en soit remercié.

Quelles sont vos attentes et vos espoirs pour cette prochaine manifestation ?

Nous mettons tout en œuvre pour que ce salon soit une réussite éclatante et une reprise aussi dynamique que possible du secteur du livre qui revient de loin. Nous nous attendons à une participation massive des éditeurs, distributeurs, importateurs etc., ainsi qu’à une affluence assidue du public, servie par les vacances scolaires, bien sûr dans le respect total du protocole sanitaire. Nous comptons également sur la presse nationale pour une couverture médiatique intensive, surtout s’agissant d’une reprise après une si longue «hibernation». Nous espérons pérenniser ce salon qui correspondra à la pré-clôture de la saison de distribution du livre en Algérie et, signalons-le à toutes fins utiles, au début de la saison littéraire chez nos voisins outre-Méditerranée.

Nous comptons également étaler notre savoir-faire pour convaincre certains confrères que nous pouvons avoir un apport positif à l’organisation d’un certain salon. Donc, pour finir sur la même note positive avec laquelle nous avons commencé, ce rendez-vous incontournable de tout lecteur ne risque pas de vous décevoir. Amis lecteurs et amis journalistes, soyez nombreux !


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