Premier vendredi du hirak version 2021

Le retour se confirme à Béjaïa



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Le «hirak II», post déconfinement, est lancé, sans revoir son mode opératoire, au moment où les langues commencent à se délier en invitant à lui donner un prolongement politique pour le faire aboutir.

Le mouvement populaire du 22 Février est-il parti pour une nouvelle vague qui s’étalera dans le temps ? Il y a bien une chance, ou un risque, c’est selon le côté dans lequel on se place, que cela puisse être le cas.

A Béjaïa, la mobilisation d’hier n’avait pas grand-chose à envier à celle de trois jours plus tôt, lorsque lundi des milliers de personnes ont marché à l’occasion du deuxième anniversaire du hirak.

Hier, ils sont revenus avec autant d’engagement, convaincus qu’il y a urgence à reprendre la rue. Le «hirak II», post-dé-confinement, est lancé, sans revoir son mode opératoire, au moment où les langues commencent à se délier, invitant à lui donner un prolongement politique pour le faire aboutir.

Ce que beaucoup d’observateurs qualifiaient de retour du mouvement s’est amorcé le 16 février, lors de la grandiose marche de Kherrata, qui a pris un caractère national. Le renouement de l’esplanade de la Maison de la culture avec l’ambiance des grandes foules s’est confirmé hier, avec les mêmes convulsions et en l’absence du foisonnement habituel de pancartes et de banderoles.

La profusion de voix et de drapeaux suffisait pour dire aux tenants du pouvoir que rien n’est réglé. «Nous, nous avons dit que vous partirez !», a-t-on crié dans l’un des rares slogans dit en kabyle. 13h30, la mosquée d’à côté, El Kawtar, déverse son flot de fidèles et qui débutent la marche aux cris de l’inépuisable «Madania machi askaria !» (Civil et non militaire) et du non moins insistant «L’istiklal !» (L’indépendance), lancés de l’intérieur même de la mosquée. Au même moment, ailleurs dans le pays, les mêmes slogans ont tonné.

La police, qui s’est positionnée à certains endroits de la ville, avait laissé planer le risque de réprimer la marche, ce qui n’a pas eu lieu. Ses éléments, qui étaient stationnés aux alentours de la Maison de la culture, se sont retirés quelques instants avant l’entame de la marche.

La manifestation a, malheureusement, débuté dans le même déni de la réalité de la crise sanitaire et de ses risques de contamination, malgré la campagne de sensibilisation lancée dans les réseaux sociaux pour marcher avec le port du masque de protection.

Elle s’est déroulée pacifiquement, sous le «regard» de l’hélicoptère de la police qui reprend ainsi les airs pour «zoomer» sur la marée humaine, qui s’est donné rendez-vous pour vendredi prochain.


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