Les manifestations de nouveau interdites à Oran ?



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Avoir la façon avec laquelle les éléments de la sûreté de wilaya ont empêché, manu-militari, toute marche, vendredi dernier, que ce soit à Oran, Tiaret, Sidi Bel Abbès, Tlemcen ou encore Mascara, en procédant à des interpellations, il semblerait que la reprise du hirak soit interdite à l’ouest du pays.

Pour parler plus spécifiquement de la wilaya d’Oran, il faut savoir que nombre de militants du hirak avaient l’intention, ce vendredi, de marcher, mis en confiance par la «permissivité», le lundi d’avant, de la police, lors de la marche de commémoration de l’an II du 22 Février 2019. Beaucoup, en effet, étaient quasi certains qu’il n’y aurait pas de répression le vendredi et qu’ils pourraient marcher à leur guise, comme de coutume, de la place du 1er Novembre jusqu’au siège de la wilaya, puis de la wilaya jusqu’au point de départ, en passant par le front de mer.

Finalement, il n’en a rien été, et les 50 personnes qui ont ébauché une marche au boulevard Maata (contigu à la place du 1er Novembre) ont été rapidement dispersées, malmenées et pour beaucoup embarquées. Un dispositif policier des plus impressionnants était constaté, vendredi, que ce soit à la place du 1er Novembre, la place des Victoires, la place attenante au lycée Lotfi, etc.

La ville était quasi quadrillée par les fourgons et 4×4 de policiers rappelant aux habitants la date du 13 décembre 2019, le lendemain de la dernière élection présidentielle, quand une répression féroce s’était abattue sur les hirakistes d’Oran, qui s’était soldée par l’interpellation de plus de 400 personnes. D’ailleurs, si le centre-ville comptait beaucoup de hirakistes, ce vendredi, la plupart avaient préféré «ne pas se jeter dans la gueule du loup» et rester en retrait afin de ne pas revivre le triste scénario du 13 décembre 2019, et ne pas se faire embarquer.

Finalement, beaucoup se sont fait arrêter, voire pour certains bastonner, au point qu’un lot de 60 manifestants arrêtés a été annoncé, via les réseaux sociaux, aux environs de 16h par les militants du hirak, pour qu’il double carrément, selon eux, à plus de 120, en fin de journée. Parmi le lot de personnes interpellées, on compte deux avocats, Mes Omar Boussag et Ahmed Mebarek, le président du bureau d’Oran de la Ligue algérienne des droits de l’homme, Kaddour Chouicha, ainsi que des étudiants et autres militants, ou même de simples citoyens.

Me Omar Boussag, un des avocats arrêtés, a dénoncé, dans une vidéo qu’il a postée sur les réseaux sociaux, la violence dont il a été victime de la part de policiers en civil qui l’ont insulté, bastonné et blessé à la main avant de l’embarquer, alors qu’il ne faisait, affirme-t-il, «qu’exercer son droit constitutionnel». Si certains ont été libérés deux à trois heures après leur interpellation, il a fallu attendre, pour les autres, jusqu’à très tard dans la soirée pour qu’on les libère enfin. Sur les réseaux sociaux, la plupart ont condamné cette répression policière, se demandant la raison de cette «récurrence» d’interdire à chaque fois aux Oranais le droit, pourtant constitutionnel, de manifester.


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