Optique et lunetterie

Le SIOL est de retour après plusieurs reports



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La 14e édition du Salon International de l’Optique et de la Lunetterie (SIOL Alger 2021) s’ouvre demain à l’Ecole supérieure d’Hôtellerie et de la restauration Ain-Benian (Alger) après plusieurs reports dû à la crise sanitaire du covid-19.

Cette édition placée sous le patronage du ministre de la santé, de la population et de la réforme hospitalière, se poursuivra jusqu’au samedi 6 mars prochain. Elle est, selon les organisateurs RH. International Communication, «un lieu de rencontres et un carrefour d’échanges d’expériences entre professionnels de la filière optique».

Selon les participants des précédentes éditions, ce Salon leur a apportéune valeur ajoutée, il représente pour eux un moment de rencontre particulier et surtout exceptionnel entre professionnels de la filière pour exprimer aussi des revendications qui permettront de maintenir l’activité à un niveau appréciable.

Deux thématiques retiendront l’attention : l’exercice illégal de

l’optique-lunetterie par certains ophtalmologiques et l’inondation du marché par des montures et autres accessoires de qualité douteuse à travers des réseaux informels.Le Syndicat national algérien des professionnels agréés de l’optique ophtalmique (Snapaoo) participe à cet événement. Mme Cherfaoui Sabah, vice-présidente, affirme que la participation à ce genre d’évènement est importante pour susciter des débats autour de la santé visuelle et être une force de proposition. Selon cette source, «les pouvoirs publiques doivent piloter rapidement cette reconstruction de la filière de soins optiques, ils ne pourront rester sans réagir devant la perdition d’un corps de métier relevant de la santé publique tombé dans une vision mercantile par des commerçants faisant fi de tous les dangers et les retombées qu’engendrera l’usage d’un dispositif médical. La mal voyance est inscrite dans le programme de l’OMS comme 5ecause de cécité légale dans le monde».

L’opticien lunettier reste la seul personne habilité par le ministère de la santé à exécuter une ordonnance médicale délivrée par un spécialiste de la vision dans son laboratoire de montage de verre. Tout autre endroit est passable d’une fermeture par la justice.

Contrefaçons de lunettes : un réel danger 

La lunette est un traitement thérapeutique fonctionnel prescrite par un spécialiste de la vision (ophtalmologue et optométriste) sur une ordonnance comme le traitement médicamenteux acheté ou préparé dans une officine. Le besoin en santé visuelle est croissant et le rôle de l’opticien également.L’opticien est un professionnel de santé à part entière. Sa vocation est d’apporter une solution aux problèmes visuels de la population.L’opticien-lunetier ne réalise pas un examen médical de l’œil. Seul l’ophtalmologiste est en mesure de relever des pathologies de l’œil, comme le glaucome (augmentation de la pression interne de l’œil) qui peut évoluer à bas bruit. Il est donc essentiel pour tout un chacun de consulter un ophtalmologiste au moins une fois tous les 2 ou 3 ans.Les lunettes achetées en dehors des boutiques d’opticiens agréés, sont sans nul doute, dangereuses. Certes leur look est souvent attrayant, leur prix abordable et les revendeurs en proposent une grande variété.Ces lunettes peuvent entraîner des lésions, souvent irréversibles, de l’organe oculaire.Les opticiens se disent inquiets par ce marché illégal. Les fausses lunettes sont sujettes à des risques dangereux pour les yeux, comme des brûlures, ou encore des vieillissements accélérés des organes visuels. Dans la plupart des cas, il vaut mieux ne rien porter que de porter de fausses lunettes.On retrouve souvent, malheureusement, des verres de qualité optique médiocre, source de mauvaise qualité visuelle par mauvais positionnement du centre optique. Ce type de verre ne permet pas, notamment chez le jeune enfant, un développement harmonieux de l’acuité visuelle avec un risque majeur : celui d’entraîner chez l’enfant une amblyopie (par mauvaise stimulation visuelle).


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