L’ex- épouse d’Abdelaziz Bouteflika perd ses privilèges à Paris



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Certaines personnalités qui gravitaient autour de l’ancien régime du président déchu, Abdelaziz Bouteflika, auraient perdu leurs privilèges en France, suite à une décision prise en octobre 2020 par l’ambassadeur d’Algérie à Paris, Antar Daoud.» C’est ce que révèle la revue Jeune Afrique dans son édition du 2 mars qui cite, notamment, l’ex-épouse de Abdelaziz Bouteflika, Amel Triki, et l’ancien ministre des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui.

L’on y apprend ainsi que l’ancienne femme de Abdekaziz Bouteflika, qu’il aurait épousée en août 1990, disposait d’un statut diplomatique dans la mesure où elle avait été nommée secrétaire aux Affaires étrangères, ce qui lui ouvrait droit à une immunité, à une plaque diplomatique ainsi qu’à un salaire de plus de 5400 euros.

L’existence de l’épouse de l’ancien Président a toujours été un sujet tabou, empreint de secrets et de ouï-dire, tant Abdelaziz Bouteflika et son entourage ont toujours entretenu le silence sur sa vie privée. Les personnes au fait du dossier murmurent que l’ancien Président avait été, au début des années 1990, brièvement marié avec la fille du diplomate Yahia Triki, alors premier conseiller à l’ambassade d’Algérie au Caire.

«Rappelée à l’automne 2019 au lendemain de la fin officielle de ses fonctions, écrit Jeune Afrique, elle (Amel Triki, ndlr) n’avait pas souhaité quitter Paris, où elle s’était installée en 2001, après avoir été nommée secrétaire aux Affaires étrangères, avec des émoluments mensuels supérieurs à 5400 euros. Immunité, plaque diplomatique et loyer modéré. Sur demande de l’ambassadeur Antar Daoud, Amel Triki a dû restituer la carte diplomatique qui lui avait été délivrée selon l’usage par le Quai d’Orsay.

Ce titre de séjour spécial lui ouvrait droit à une immunité, mais aussi à d’autres privilèges, conformément à la Convention de Vienne de 1961.» Le magazine souligne, par ailleurs, que l’ex-épouse d’Abdelaziz Bouteflika avait droit à un abattement à hauteur de 60% de sa quittance de loyer et qu’elle disposait d’un bureau à l’ambassade restant inoccupé. Se pose alors la question épineuse des «emplois fictifs» dont profitaient les proches du Président déchu.

C’est notamment le cas de Mohamed Beddjaoui, ancien ambassadeur à Paris et ministre des Affaires étrangères de 2005 à 2007 qui occupait, selon Jeune Afrique, le poste de conseiller diplomatique à Paris, touchant un salaire 9000 euros par mois sans jamais exercer d’activité diplomatique. «L’ambassadeur Antar Daoud a également décidé de procéder au retrait de ses cartes diplomatique et d’immatriculation», révèle ainsi l’hebdomadaire, précisant que «Mohamed Bedjaoui n’exerçait aucune activité diplomatique en échange de ce poste, qui lui avait été accordé lorsque Bouteflika était au pouvoir».


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