M’sieur l’arbitre ! Sifflez la reprise de la 2e mi-temps !



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Élargissement des prérogatives : ministère des Affaires religieuses et des...

… barrages !

Le match contre l’islamisme et l’intégrisme - plus du tout rampant, puisqu’ils ont recouvré l’usage de leurs jambes et marchent aujourd’hui - ne peut se jouer en une mi-temps. Dénoncer les agissements pourris de Rachad, de Benhadj et de toutes les momies ressuscitées du FIS et des GIA, ça ne fait qu’une moitié de match. La deuxième partie de la rencontre doit se jouer avec un argument d’attaque solide : le modèle de société proposé. Haya sidi ! Nous nous époumonons 45 minutes de jeu durant à cracher sur le gnome et sur ses vidéos pyromanes, et ensuite ? Ensuite, il faut enfin avoir le courage politique de dire « voilà ce que je veux pour vous, voilà ce que je ne veux pas pour vous, et voilà comment je compte arriver à faire votre bonheur ». Cette 2e mi-temps est comme arrêtée. Figée. Stoppée net, sans même que nous ayons entendu le sifflet de l’arbitre. Cette 2e mi-temps doit reprendre. Et recevoir au Palais des copies Taïwan du FIS, ou des ersatz de partis à barbes dites BCBG, sortis d’éprouvettes et d’alambics moisis du système, ça ne donne franchement pas l’impression que le match a réellement repris. Qui oblige à servir le café, le thé et les petits-fours à ces « faux billets politiques » ? Quelle est cette incontournable nécessité vitale d’en faire aujourd’hui encore, en 2021 et des millions de citoyennes et de citoyens dans les rues, un « interlocuteur » ? C’est quoi l’encrage populaire de ces formations microscopiques et surtout microbiennes ? Le courage comme gage probant, c’est d’aller vers de vrais joueurs, pas en direction tronquée de falsificateurs de licences politiques. Il n’est plus possible d’affirmer le changement radical en passant une ou deux heures de tête-à-tête avec l’insignifiance. Il n’est surtout plus viable d’espérer enrayer le FIS et ses résurgences avec des pantins, des faussaires de la pensée. Si ces gages ne sont pas donnés vite, car il y a urgence, je ne vois pas comment on espère regagner la confiance et se faire accompagner de manière largement citoyenne vers le bout du tunnel. Dit plus grossièrement, on rejoue fadement le vaudeville face à une salle de spectacles vide. Alors que le vrai match, lui, se joue dans la rue, aujourd’hui. Pas dans le marc de ce café servi par le Palais à des indus interlocuteurs. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.


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