Lancement d'une campagne internationale pour la libération du détenu politique sahraoui Ahmed Aliouat



...

Des activistes et des militants issus de plusieurs pays ont lancé une campagne internationale pour la libération du détenu politique sahraoui, Ahmed Aliouat, incarcéré dans une prison marocaine et dont le procès en appel est prévu le 11 mars. La campagne qui a été fortement relayée sur les réseaux sociaux, intervient à la veille du procès du détenu sahraoui fixé par le tribunal militaire de Rabat pour jeudi prochain. La militante au sein de l'Organisation britannique "Adala UK", Pikay Allain qui a rejoint la campagne, a rappelé qu'Ahmed Aliouat, âgé de 21 ans, a été condamnée à la perpétuité, appelant à l'annulation de ce jugement "absurde" et à la mise en liberté immédiate de ce jeune sahraoui. La famille du détenu sahraoui Ahmed Aliouat avait annoncé avoir reçu un appel téléphonique de son ami l'informant que Ahmed Aliouat a été transféré à l'isolement à Kénitra (Meknès) au Maroc. Les autorités marocaines avaient transféré janvier dernier Ahmed Aliouat à l'isolement cellulaire suite à quoi l'Organisation "Adala UK" et un groupe de militants pour la libération de Ahmed Aliouat ont affirmé que les violations exercées à l'encontre de ce détenu avaient été accélérées en raison des appels adressés par sa famille aux organisations internationales des droits de l'Homme. La militante britannique Suzanna Wood a déclaré "qu'en vertu du droit international, l'isolement cellulaire ne peut être utilisé comme mesure disciplinaire qu'en dernier recours, mais les autorités marocaines l'utilisent comme une punition supplémentaire et épouvantable pour les détenus ayant des antécédents politiques ou ceux issus du territoire du Sahara occidental occupé, et l'appliquent de manière brutale et arbitraire dans le but d'écraser leur humanité et d'éliminer tout espoir d'un avenir meilleur". Le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire a émis dans son avis n 58/2018 qu'Ahmed Aliouat est victime d'arrestation arbitraire et que sa détention actuelle par le gouvernement marocain est incompatible avec les articles 9, 14, 19 et 26 du Pacte international sur les droits civils et politiques et les articles 9, 10 et 19 de la Déclaration universelle des droits de l'homme. En 2018, le groupe a rendu une décision du Groupe de travail pour la détention arbitraire du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, appelant les autorités marocaines à libérer le détenu sahraoui, étant donné que son arrestation était arbitraire en raison de son identité sahraouie. Le groupe de travail a confirmé qu'Ahmed a été victime d'arrestations arbitraires, de torture et d'un procès inéquitable, et que son traitement met en lumière de graves violations du droit international humanitaire. A cet effet, Suzanna, membre du Groupe des droits de l'homme pour la liberté d'Ahmed Aliouat, a exigé que le 11 mars prochain, qui coïncide avec la date de l'audience pour l'appel du verdict, les autorités marocaines doivent libérer sans condition Ahmed Aliouat, un prisonnier sahraoui de 23 ans, victime d'une détention arbitraire, il risque la réclusion à perpétuité au Maroc. Arrêté arbitrairement en mars 2017, à l'âge de 21 ans, Aliouat a été condamné le 4 juillet 2017 à la réclusion à perpétuité après un procès inéquitable. APS Afrique


Lire la suite sur Radio Algérienne.