Le président Ghali appelle l'UA à assumer ses responsabilités dans la décolonisation du Sahara occidental



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Le président sahraoui, Brahim Ghali, a appelé, mardi, l'Union africaine (UA) à jouer un rôle de premier plan et à assumer ses responsabilités historiques conformément à ses principes qui confèrent au peuple sahraoui le droit à l'indépendance et à l'autodétermination. Dans son discours lors de la réunion du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine (CPS) sur le Sahara occidental, tenue par vidéoconférence, le président Ghali a demandé aux chefs d'Etat et gouvernement, "de contribuer activement à l'instauration de la paix entre la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et son voisin, le Maroc, sur la base du respect des frontières, de la non-acquisition de terres par la force, du respect de la souveraineté des Etats membres, l'unité et l'intégrité territoriale de leurs territoires et le droit des peuples africains, sans discrimination, à l'autodétermination, à l'indépendance et à la souveraineté". "Nous plaçons l'UA devant sa responsabilité et son devoir face à cette question africaine. Dire que l’Union ne doit pas jouer un rôle de premier plan dans le dossier du Sahara occidental, aux côtés des Nations Unies, est une déclaration qui contredit la vérité historique et contredit la responsabilité de l’UA de défendre ses principes et ses objectifs", a-t-il insisté. Pour le président Ghali, l'UA n'est pas seulement un partenaire des Nations Unies dans le processus de paix, mais plutôt un organe qui a travaillé pendant de nombreuses années, et qui a consenti des efforts acharnés ayant conduit à l'approbation du règlement 104 de 1983, qui avait jeté les bases du plan de règlement de l'ONU adopté en 1991 qui prévoit un referendum d’autodétermination. Le dirigeant sahraoui a mentionné en outre que l’organisation continentale a été soumise, à plusieurs reprises, à des actions irresponsables de la part du Royaume du Maroc, comme l'expulsion de la composante africaine partenaire de la mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO). "L'absence de prise de position ferme" de la part des Nations Unies ni par l’UA, a encouragé, d’après lui, " le Maroc à continuer de sous-estimer l’organisation continentale, en cherchant ouvertement à la vider de son devoir, de sa responsabilité et de sa capacité à achever la décolonisation du continent et à résoudre les problèmes africains", tels que le conflit du Sahara occidental. Le Maroc responsable de la nouvelle escalade au Sahara occidental Dans son discours, à l'occasion, le président sahraoui a déploré la reprise, depuis le 13 novembre 2020, de l'affrontement armé au Sahara Occidental, à la suite d'une agression des forces marocaines à El Guerguerat. Il a dénoncé aussi l'occupation par le Maroc de nouvelles parties du territoire de la RASD, en violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu signé par les deux parties, sahraouie et marocaine, il y a trente ans. Il a rappelé dans ce sillage, que la communauté internationale dans son ensemble (les Nations Unies, l'Union africaine, la Cour internationale de justice, la Cour européenne de justice et autres) reconnait le statut juridique du Sahara occidental et du Maroc, deux territoire séparés et distincts. Le président Ghali, secrétaire général du Front Polisario, a souligné que le peuple sahraoui a de nouveau été contraint, comme cela s'est produit le 31 octobre 1975, lors de l'invasion militaire marocaine illégale du Sahara occidental, de recourir à la défense de lui-même et de son droit à la lutte armée, comme moyen légitime garanti par les conventions internationales. A ce titre, il tient pour responsable le Royaume du Maroc "de cette nouvelle escalade et de la menace qu'elle représente pour la paix et la stabilité dans la région, du fait de son obstruction continue à la mise en œuvre du plan de règlement (OUA/ONU), de sa violation flagrante de l'accord de cessez-le-feu, ses politiques et pratiques coloniales visant à légaliser l'occupation, ses violations flagrantes des droits de l'homme et son pillage des richesses appartenant aux Sahraouis". Le chef de l’Etat sahraoui, a rappelé, à l’occasion, que les dirigeants africains, lorsqu'ils ont salué la demande d'adhésion du Royaume du Maroc à l'Union africaine en 2017, n'ont pas manqué d'expliquer que cela vise à renforcer la capacité de l'Union africaine à trouver des solutions africaines aux problèmes africains, et à offrir l'opportunité d'unir nos pays et nos peuples autour des valeurs africaines fondamentales de ses fondateurs, à savoir, la solidarité, l'unité, la liberté et l'égalité, conformément aux principes et objectifs de l'Acte constitutif de l'UA. Cependant, a constaté le président sahraoui, qu’après plus de quatre ans, "aucun progrès n’a été réalisé dans ce sens, mais plutôt à une expansion du Royaume du Maroc dans son intransigeance et sa violation flagrante de l'Acte constitutif de l'Union africaine. L'agression, l'acquisition de terres par la force et le non-respect des frontières des Etats membres ( ) " "Nous nous tournons vers vous pour rendre justice au peuple sahraoui, qui a pris au sérieux les efforts de la communauté internationale visant à décoloniser la dernière colonie en Afrique, et qui a placé sa pleine confiance dans les instances régionales et internationales, qui ont la responsabilité de défendre la légitimité internationale", a-t-il dit en s’adressant aux participants. Enfin, il a appelé à "la mise en œuvre rapide", des décision de l'UA, y compris la décision du sommet extraordinaire autour du thème : "Faire taire les armes", tenu en décembre 2020", tout en réaffirmant "la pleine disponibilité de la RASD à mettre en œuvre cette résolution". Monde


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