Conflit du Sahara occidental

L’Armée sahraouie intensifie les bombardements



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Les unités de l’Armée populaire de libération sahraouie (ALPS) ont mené, mercredi et jeudi, de nouvelles attaques visant les positions des forces d’occupation marocaines le long du mur de sable. «Des unités de l’armée sahraouie ont bombardé mercredi les positions des forces d’occupation dans la région d’Akrara Achdida relevant du secteur d’Al Farsiya et dans la région d’Alfayeen dans le même secteur», a indiqué un communiqué du ministère de la Défense sahraouie repris par l’agence de presse sahraouie (SPS).

L’ALPS a, en outre, «bombardé les positions des forces d’occupation retranchées dans la région d’Abirat Tanouchad dans le secteur de Mahbas», ajoute la même source.

Durant la journée de jeudi, «les unités de l’armée sahraouie ont mené de nouveaux bombardements visant les positions des forces d’occupation retranchées dans la région de Fadrat Al-Tamat dans le secteur de Hawza et dans la région d’Abirat Tanouchad dans le secteur de Mahbas».

Des «bombardements violents ont également visé les positions des soldats d’occupation au nord d’Ahricha Dirt dans le secteur de Hawza et à Oum Adkan dans le secteur d’Al Bakary».

«Les attaques des combattants de l’APLS continuent de cibler les positions des soldats d’occupation, qui ont subi des pertes considérables en vies humaines et en matériel le long du mur de le honte», conclut le communiqué du ministère de la Défense sahraoui.

Sur le plan diplomatique, la situation commence à connaître un petit frémissement. Selon le programme mensuel de l’organe onusien rendu public jeudi à New York, le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira le 21 avril courant pour discuter du conflit au Sahara occidental.

Au menu de la réunion du Conseil qui sera présidé par le Vietnam, qui assure la présidence tournante pour le mois d’avril, un exposé de Collin Stewart, le chef de la mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental (Minurso). La question-clé pour le Conseil de sécurité est de savoir comment redynamiser le processus politique en vue de résoudre le conflit.

Nouvel envoyé personnel

A cet égard, et à la lumière des tensions persistantes, la question de trouver un nouvel envoyé personnel du Secrétaire général est devenu «plus pressante», selon des observateurs. Le poste est vacant depuis mai 2019, suite à la démission, pour des raisons de santé, de l’ancien président allemand Horst Kohler, après vingt mois d’intenses médiations qui l’ont vu insuffler une nouvelle dynamique au processus de paix de l’ONU. Avec le départ de M. Kohler, le Sahara occidental aura consommé quatre médiateurs après les deux américains James Baker et Christopher Ross et le Hollandais Peter Van Walssun.

Au demeurant, l’ancien président allemand n’a pas échappé aux obstacles imposés à son prédécesseur, Christopher Ross, qui l’ont empêché d’accomplir sa mission de médiation. Entravé dans sa liberté de mouvement, Ross s’était vu refuser l’accès aux interlocuteurs sahraouis dans les territoires illégalement occupés par le Maroc. Le Maroc a déjà eu à saborder les efforts d’un autre émissaire américain en 2004, en l’occurrence James Baker, dont il a rejeté le plan de paix. Celui-ci maintenait le principe d’autodétermination en exigeant la tenue d’un référendum au terme de cinq années de sa mise en œuvre.

A noter que le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a souligné lundi le soutien des Etats-Unis aux négociations politiques «en vue de résoudre le conflit au Sahara occidental», exhortant Guterres à accélérer la nomination d’un envoyé personnel pour ce territoire non autonome.

En septembre dernier, le président de la République sahraouie, Brahim Ghali, avait exhorté l’organe onusien à «renouveler son engagement en faveur du processus politique et de la reprise des négociations directes et cruciales entre les deux parties en vue de parvenir à un solution pacifique et durable qui respecte pleinement le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance».

Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (CPS) a pris une décision, le 9 mars dernier, dans laquelle il a remis la question sahraouie dans son véritable contexte de décolonisation.


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