Rappel de quelques principes de la diplomatie algérienne



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Dans l’édition n° 3099 du Mercredi 1er avril 2021, un collaborateur d’un magazine prétendument africaniste publie un compte rendu intitulé : « En première ligne », dans lequel il s’est laissé aller à quelques élucubrations, voire jugements de valeur pour le moins inélégants, citant le mérite des uns et occultant celui des autres d’une manière abusive.

La relecture de cette livraison m’a conduit à beaucoup d’amertume parce que beaucoup de choses ont été maladroitement occultées et beaucoup de choses sont encore malheureusement pour l’auteur de l’ordre de l’imaginaire, lorsqu’on parle de l’Onu, de l’Afrique, du Sahel, des conflits ou de beaucoup d’autres choses.

Néanmoins, je dois le dire, une chose me frappe, je voulais souligner avant de rentrer dans le détail, la légèreté de son contenu, notamment de voir qu’en matière de diplomatie combien l’action qui est celle du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a de plus en plus d’importance. C’est pourquoi, je voulais très rapidement lui indiquer que c’est lui qui trace les priorités du Ministre Sabri Boukadoum et inspire son action. Il ne faut pas oublier que dans le domaine de la politique étrangère, l’influence du chef de l’État est connue et pour laquelle la Constitution lui reconnaît des pouvoirs propres. Pourquoi alors faire abstraction de l’importante action du Président sur le plan extérieur. Pas un mot !

En outre, le style de cette politique a changé. Elle n’est plus seulement défensive, mais partout offensive, et s’attaque désormais à tous les centres nerveux.

La transformation de la diplomatie algérienne est donc un effet de la mutation vers des axes stratégiques qui sont désormais un véritable défi.

C’est effectivement cette approche qui permet le mieux d’approprier le sens de ses actions et leur valeur d’appréciation.

En plus, et contrairement à ses allégations, c’est le Ministre Sabri Boukadoum qui est en première ligne et non les cadres supérieurs que l’auteur cite et pour qui nous avons une grande estime. Car, c’est M. Boukadoum, qui s’emploie depuis un bon moment à redonner du mouvement dans son ministère en renforçant notablement son cabinet, en mettant un terme à la vacance des postes stratégiques qui n’a que trop duré, tant l’action diplomatique requiert de l’expérience, un encadrement à la hauteur des défis de l’heure, tout en sachant que les nouveaux axes de la diplomatie algérienne dans le domaine économique et son implication en Afrique et dans le règlement des conflits commandent une forte mobilisation des ressources.

A cet effet, le ministre Boukadoum s’est engagé à remettre de l’ordre, à faire travailler les équipes de son ministère et surtout à faire bénéficier son département de l’expérience et de la compétence d’une génération brillante de diplomates.

Les faits à l’appui, il ne me revient pas de jouer le rôle du tribun romain dans ce point de vue, car les pères conscrits de la diplomatie algérienne veillent au sens commun et sont assez outillés pour le faire eux-mêmes, si toutefois ils jugent utile de le faire, mais certaines erreurs élémentaires contenues dans la livraison dudit magazine sont criardes. Dans ces conditions, l’on discerne mal les raisons profondes ayant dicté ce choix éditorial.

Faut-il rappeler à l’auteur, que notre ami Abdellah Baàli, et non Ahmed comme indiqué dans l’article, a quitté Washington en janvier 2015, que New York est géré par un ambassadeur émérite, que l’Union africaine à Addis Abeba est géré par un ambassadeur attitré, que les grands dossiers (Protocole d’Etat et évènements diplomatiques, Ressources, monde arabe, Afrique, Mali, Libye, Droits de l’homme, ONU, Union Européenne et ses institutions, Droit International, questions économiques et Communication) obéissent à une grande expertise dont les ténors sont connus et reconnus.

Si ce magazine aspirant à l’envergue continentale tombe dans ces aberrations, voire outrances, il y aurait de quoi s’interroger et s’inquiéter.

Sans doute l’auteur devrait à l’avenir aller au-delà des approximations, car on ne dresse pas un portrait en un paragraphe microscopique, qui occulte l’essentiel.

Cela impose aussi de revisiter parfois les automatismes journalistiques. Et cela ne vaut pas d’ailleurs que pour la diplomatie que nous souhaitons qu’elle soit forte au service de la finalité stratégique que je viens d’évoquer. Celle dans un monde en basculement profond, de retrouver au fond le contrôle de notre destin puisé des valeurs de Novembre 1954.

A.K.

Ancien diplomatique

 


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