Stratégie de développement de l’industrie pharmaceutique

La fabrication d’un vaccin contre la Covid-19, un défi à relever



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En prévision de la mise en place de la liste des médicaments essentiels, le comité des experts cliniciens auprès de l’Agence nationale des produits pharmaceutiques a été installé hier, lors de la journée dédiée à l’industrie pharmaceutique, organisée par le ministère de l’Industrie pharmaceutique.

Constitué de 234 experts cliniciens, toutes spécialités confondues et chercheurs universitaires, ce comité présidé par le Pr Amar Tebaibia, président de la Société algérienne de médecine interne et chef de service à l’hôpital de Birtraria, se veut la compétence nationale pour tout ce est lié à l’innocuité et l’efficacité des médicaments soumis à l’enregistrement auprès de l’Agence nationale des produits pharmaceutiques.

Comme il est aussi consulté sur la performance et l’homologation des dispositifs médicaux et le consommables. «Le comité d’experts est également sollicité par le comité économique pour apprécier la valeur thérapeutique des médicaments», a souligné le Pr Kamel Mansouri, directeur général de l’Agence nationale des produits pharmaceutiques avant de signaler que ce comité est saisi par le ministère de l’Industrie pharmaceutique dans le cadre de l’observatoire de veille pour la lutte contre les ruptures des médicaments.

Cette installation intervient dans le cadre de la poursuite du processus mise en place par ce nouveau département ministériel, à savoir la stratégie de développement de l’industrie pharmaceutique en Algérie qui permettra, selon le Dr Lotfi Benbahmed, «l’émergence d’une industrie pharmaceutique locale et une réduction de la facture à l’importation» et de préciser que son secteur «œuvre afin d’assurer le disponibilité de 70% de le demande en médicaments», a-t-il déclaré tout en rappelant la panoplie de textes mis en place pour un meilleur développement du secteur.

La régulation du marché des produits pharmaceutiques et des dispositifs médicaux passe par «la rationalisation de dépenses empêchant tout surstock de produits, avec comme conséquence éventuelle leur péremption préjudiciable à l’économie nationale», a souligné le Dr Alouache, directeur des Activités pharmaceutiques et de la régulation en faisant référence à l’attestation de régulation mise en place par le ministère de l’Industrie pharmaceutique pour certains produits en revenant sur toutes les dispositions relatives à l’organisation de l’activité et du marché national à travers les textes réglementaires établis par le ministère. D’autres axes liés aux nouvelles dispositions réglementaires, notamment la recherche clinique, la veille stratégique et pharmaco-économie, la stratégie de numérisation du secteur pharmaceutique et le processus d’élaboration de la liste des médicaments essentiels ont fait l’objet de communications.

Cette liste est régie par décret en cours d’examen au secrétariat général du gouvernement. «Ce texte établit la liste nationale des médicaments essentiels choisis sur un certain nombre de critères scientifiques, tout en évaluant les progrès thérapeutiques, les prix abordables, le principe de contrat de partage de risques, notamment pour les thérapeutiques innovantes», a déclaré le Dr Djaoued Bourkaib conseiller auprès du ministre de l’Industrie pharmaceutique. «Ce qui permettra d’optimiser les dépenses publiques tout en assurant la disponibilité et l’accessibilité des médicaments de manière continue», a souligné le Dr Bourkaïb et de préciser que «cette liste permettra d’approvisionner les structures de santé en médicaments essentiels et aider à leur rembourssement».

La directrice du groupe pharmaceutique Saidal, le Dr Fatoum Akacem, est de son côté revenue sur les nouveaux défis du groupe. La production du vaccin Sputnik V contre la Covid-19 est l’un des défis à relever, selon elle, par l’entreprise publique du médicament. «Les discussions sont toujours en cours avec nos partenaires russes et indiens pour les derniers préparatifs au niveau de l’usine de Constantine, notamment pour l’acquisition de certains équipements spécifiques pour la fabrication de ce vaccin. Nos équipes ont été identifiées et la formation sera entamée dès la semaine prochaine sur le volet lié au contrôle qualité et la préparation à la phase de développement à partir de la souche», nous a confié le Dr Akacem : «Nous sommes en attente du Bulk pour engager le processus de répartition du produit au niveau de notre unité de fabrication. Nous sommes prêts à 70% et avec une équipe de 8h, nous pouvons fabriquer 40 millions de doses par an», a-t-elle ajouté et de signaler que «le projet de fabrication du flacon insuline avec le laboratoire danois Novo Nordisk au niveau de cette unité est abandonné».

La directrice générale du groupe Saidal annonce par contre la signature d’une joint- venture d’ici la fin du mois en cours avec le laboratoire Novo Nordisk pour la fabrication des cartouches et stylos insuline en full process au niveau de l’usine de Boufarik. «Le projet sera orienté vers la demande du marché national».


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