Aziz Laleg. Expert et consultant au CENEAPED

«Le projet de développement des territoires s’appuie sur un maillage des pôles »



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-En quoi consiste votre intervention dans cette 1re rencontre internationale en tant que représentant du CENEAPED ?

Le Centre national d’études et d’analyses pour la population et le développement (Ceneaped) est un organisme très riche en expériences en termes d’études d’aménagement du territoire et de développement local. Parmi ses missions, il y a la réalisation des études et recherches sur l’organisation territoriale, l’administration locale, le fonctionnement des services publics pour en évaluer l’efficacité et les performances, le développement local et régional, l’occupation spatiale et l’aménagement du territoire, ainsi que la dynamique sociale. Rien que pour les dix dernières années, il a réalisé plus de 200 études. Récemment, nous en avons élaboré une concernant les cinq wilayas déléguées du Sud, à savoir Teggourt, El Oued, Beni Abbas, Ouled Djellal et El Menia. Entre temps, elles ont été promues wilayas lors du découpage administratif du 21 février 2021. Nous assistons à cette rencontre pour faire une présentation de l’étude du cas de la wilaya de Teggourt, en relation avec le thème.

-Ces territoires sont très peu peuplés et relativement déshérités. Quels sont alors leurs atouts ?

Notre démarche consiste à mettre en valeur les ressources de ces régions, car elles en ont et c’est d’ailleurs un facteur de force et de spécificité. Je prends encore en exemple le cas de Teggourt. À l’instar des wilayas ciblées par l’étude d’aménagement, cette dernière regorge d’atouts dont l’agriculture, le tourisme, le savoir-faire local… Il faut créer une synergie autour de ces ressources pour rendre cette wilaya attractive. Elle doit créer ses propres offres pour se distinguer de son entourage, car elle se situe dans un territoire à forte concurrence. Les wilayas limitrophes sont Ouargla, Oued Souf, Biskra et Béchar. Chacune d’entre elles s’illustre dans un domaine.

-Que prévoit l’étude en matière d’outils techniques et procédés financiers pour accompagner ces territoires ?

Nous préconisons deux niveaux d’intervention. Le premier est que l’État maintient ses contributions et son accompagnement du plan de développement sectoriel, soit la mise à niveau de ces wilayas défavorisées, le second est la mise en place de mécanismes assurant une aide aux populations pour un développement par le bas, local.

-Quelle a été la réaction des populations ? Les enjeux sont-ils perceptibles ?

Évidemment que l’apport des populations est un levier en pareille perspective. Nous avons été confrontés à l’aspect revendicatif, mais au-delà, l’idée de devenir acteur du changement a été bien perçue. Les citoyens sont conscients des opportunités de développement que peut générer la valorisation de leur territoire à moyen et long terme. Le projet de développement des territoires s’appuie sur un maillage des pôles dont la vocation et les spécifications s’affirmeront et se renforceront avec l’implication des acteurs locaux. 

 

Entretien réalisé par  Naïma Djekhar


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