Alors que le prix du pétrole algérien a augmenté

La production nationale de brut a chuté en mars dernier



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Si les cours du brut algérien, le Sahara Blend, ont progressé de près de trois dollars en mars dernier, s’établissant à 65,76 dollars le baril, la production nationale n’a pas su suivre puisqu’elle a chuté de 8000 barils par jour (Mbj) par rapport à la production du mois de février de l’année 2021, constituant en partie un manque à gagner pour l’Algérie sur le marché mondial.

Selon les données d’un rapport mensuel de l’Organisation des pays exportateurs du pétrole (OPEP), la production de l’Algérie en mars a atteint 870 000 Mbj, soit une baisse de 8000 barils par rapport la production moyenne de février (878 000 Mbj). Si le rapport ne précise pas les raisons de cette baisse de la production, il mentionne toutefois une hausse de la production des pays de l’Opep, qui ont produit 25,042 Mbj en mars, contre 24,842 Mbj en février.

Ainsi, l’Algérie n’a pas su profiter convenablement de la hausse des prix du Sahara Blend sur le marché mondial, où la moyenne mensuelle des prix du brut algérien est passée de 62,38 dollars/baril en février dernier à 65,76 dollars en mars, soit une hausse de 3,38 dollars/baril (+ 5,4%), selon la même source.

Le rapport de l’OPEP a expliqué que le Sahara Blend a été le troisième brut le plus cher en mars, après l’angolais Girassol (66,04 dollars/baril) et le guinéen équatorial Zafiro (65,99 dollars/baril). Par ailleurs, le prix moyen du panier de l’Opep a augmenté de 3,51 dollars (+5,7%) par rapport au mois de février, pour s’établir à 64,56 dollars/baril.

Hausse de la demande en 2021

Le rebond mondial de la demande de brut est désormais attendu à 6 millions de barils par jour (mb/j) cette année, une révision à la hausse de 0,1 mb/j par rapport au mois dernier, a indiqué le même document de l’OPEP.

La demande mondiale est ainsi attendue à 96,5 mb/j cette année, après avoir plongé à 90,5 mb/j l’an dernier. «La demande de pétrole au second semestre devrait être influencée positivement par un rebond économique plus important que prévu le mois dernier, soutenu par des programmes de relance et un assouplissement des restrictions contre la Covid, sur fond d’accélération du déploiement de la vaccination», note l’Opep.

Ces perspectives haussières concernent toutefois essentiellement les pays développés de l’OCDE et feront suite à un premier semestre encore peu dynamique.

Début avril, les pays de l’Opep et leurs alliés (notamment la Russie) au sein de l’accord Opep+ avaient décidé d’alléger progressivement leurs coupes de production d’or noir, destinées à soutenir les cours, sur fond d’optimisme du secteur face à une reprise soutenue par les campagnes de vaccination contre la Covid-19.

Le mois dernier, la production de l’Opep a modestement progressé de 0,2 mb/j pour atteindre 25,042 mb/j, selon des sources secondaires (indirectes) citées dans le rapport.

Cette hausse est essentiellement le fait d’une augmentation de la production iranienne de 137 000 barils par jour entre février et mars, à 2,3 mb/j. L’Iran, dont l’industrie pétrolière est soumise à embargo par les Etats-Unis, est encore très loin des volumes qu’il produisait il y a quelques années.


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