Le front des travailleurs en ébullition

Fin de la trêve syndicale dans le secteur de l’éducation



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Après plus de deux ans d’accalmie dans le secteur de l’éducation, les différentes organisations syndicales reprennent le chemin de la protestation.

Avec la grève de deux jours du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapest), la trêve syndicale dans ce secteur sensible semble bien finie.

En effet, depuis le temps de l’ex-ministre Nouria Benghebrit, les efforts d’aller vers un consensus avec les différentes représentations syndicales dans le secteur de l’éducation n’ont pas cessés. Aujourd’hui, avec les perturbations dues à la crise sanitaire, le silence de la tutelle quant aux problèmes socioprofessionnels et ses décisions unilatérales, la colère des travailleurs n’a plus de retenues. «La trêve s’est imposée d’elle-même.

Une année d’instabilité politique, crise sanitaire, 8 mois d’inactivité pédagogique pour les élèves puis retard dans l’avancement dans les programmes sont tous des ingrédients qui ont mené vers cette situation d’accalmie. La tutelle aurait dû en profiter pour trouver des solutions aux dossiers en suspens, ceci au lieu d’envenimer la situation dans certaines wilayas.

Au rythme où vont les choses, la base syndicale peut se révolter à tout moment», déclare Meziane Meriane, coordinateur national du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapeste), avant d’estimer que ce serait de la naïveté de prendre la sagesse des syndicats pour de la faiblesse.

Pour Boualem Amoura, SG du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), il n’y a jamais eu de trêve syndicale. Il argumente ses propos par les différentes dénonciations des syndicats dans la presse, mais surtout les différentes grèves au niveau local.

«Pour un mouvement national, il y a eu un désaccord quant au choix du moment opportun pour une action commune. On ne déclare pas une grève comme on déclare sa feuille d’impôts. C’est une question de stratégie. Puisque nous avons raté le début de l’année pour une véritable grève, il est aujourd’hui trop tard pour la faire, notamment parce que nous sommes aux portes des compositions et des examens de fin de cycles.

Il reste 15 jours effectifs pour la fin de l’année pédagogique ! Les enseignants sont entrés, en ce moment même, dans l’organisation des devoirs. Les enseignants des classes d’examens de fin d’année font une course contre la montre pour terminer les programmes. Les faire adhérer à une grève maintenant est pratiquement impossible. Cela ne veut pas dire que la colère n’y est pas. Bien au contraire», ajoute notre interlocuteur qui parle déjà d’année syndicale ratée.

Une stratégie 3D pour le CNAPESTE

Une opinion non partagée par Messaoud Boudiba, porte-parole du Cnapest. Il estime que le travail syndical ne se limite pas à une action ou deux. Il est plutôt de longue haleine et s’installe dans le temps. «Nous avons des dossiers lourds à défendre. Nous savons pertinemment que régler le problème du droit à la retraite, à une formule de logement, d’une revalorisation salariale pour la protection du pouvoir d’achat et des libertés syndicales ne se fera pas par une grève de deux jours. Nous avons toute une stratégie mise en place dans ce sens», juge le syndicaliste, qui revient sur la réussite de la grève de deux jours entamée lundi et mardi derniers.

Pour lui, l’adhésion des enseignants à ce mouvement a été un franc succès.

Il est à savoir que le ministère de l’Education a annoncé 8% de taux de suivi. Un taux généralement calculé sur le nombre total des travailleurs du secteur. Pour Messaoud Boudiba, la réussite de ce débrayage est mesurée non seulement par le taux de suivi, qui a dépassé les 80%, mais aussi le fait que ce syndicat mobilise les enseignants dans les 3 paliers. Selon des échos de l’intérieur du pays, beaucoup d’établissements étaient complètement fermés.

Pour revenir à l’activité syndicale, le Cnapest prévoit plusieurs nouvelles actions établies sur 3 dimensions. La première est la dimension autonome du syndicat, la deuxième avec l’Intersyndicale de l’éducation, qui englobe aujourd’hui 6 syndicats autonome, et la troisième dans le cadre des activités de la Confédération des syndicats algériens (CSA).

Avec cette dernière, une journée d’étude sur le pouvoir d’achat serait en cours de programmation dans les prochains jours. Une grève générale avec les membres de l’Intersyndicale serait prévue pour la rentrée sociale.

En parallèle, le département de Mohamed Ouadjaout continue de faire la sourde oreille.


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