Les autorités instaurent un couvre-feu et imposent de nouvelles mesures

Situation sanitaire catastrophique en Tunisie



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Le comité scientifique de lutte contre le coronavirus a décidé, samedi 17 avril, la suspension des cours dans les écoles et les lycées, le passage à l’enseignement à distance à l’université, le travail par groupes et l’interdiction de la circulation des véhicules à moteur à partir de 19h, en maintenant le couvre-feu de 22h à 5h.

Pareilles mesures, annoncées du 18 au 30 avril, tentent de freiner la propagation du coronavirus, selon les décideurs.

Le gouvernement tunisien avait décidé le 8 avril et jusqu’au 30, d’instaurer un couvre-feu, de 19h à 5h, obligeant les cafés et les restaurants à rester fermés durant toute cette période, puisque c’est le mois de Ramadhan.

Les professionnels ont manifesté leur mécontentement contre leur privation de revenus et le président Kaïs Saïed s’est érigé en défenseur de ces démunis. Il l’a exprimé haut et fort à l’adresse du chef du gouvernement, Hichem Mechichi, lors des manifestations de la Fête des martyrs, le lendemain 9 avril.

Le gouvernement a été donc obligé de rétropédaler en décrétant samedi 10 avril la réduction du couvre-feu, qui ne commence qu’à 22h. Mais, ce n’était que de courte durée, puisque la situation sanitaire a empiré. Le nombre des décès quotidiens dus à la Covid a oscillé entre 60 et 90 morts durant la semaine écoulée et les secteurs Covid des hôpitaux ont atteint leur saturation, surtout au niveau de la réanimation, talon d’Achille des établissements hospitaliers en Tunisie.

Face à ces développements, le comité scientifique s’est réuni de nouveau le 17 avril. Les recommandations sont claires, limitant les rassemblements au strict nécessaire. Mais, il y avait aussi cette contrainte socioéconomique de permettre aux travailleurs journaliers de gagner leur vie. L’année dernière, lors de l’apparition du coronavirus, le gouvernement avait distribué en avril une prime de 200 dinars (60 euros) aux plus démunis. Cette année, le gouvernement n’est pas encore parvenu à boucler son budget 2021.

Il peine à réunir 7 milliards de dollars, puisqu’il ne parvient pas à sortir sur le marché international, handicapé par une note souveraine très médiocre. Il fallait donc composer avec les moyens du bord et le gouvernement a décidé d’interdire la circulation à partir de 19h à tous les engins à moteur, afin de réduire les déplacements. Il a été également décidé de fermer les écoles et les lycées du 18 au 30 avril, afin de tenter de casser la courbe de propagation du virus.

Vaccination

La campagne de vaccination avance en Tunisie au rythme de 12 000 vaccinés par jour. Elle a commencé le 13 mars par le personnel hospitalier et le nombre de vaccinés a déjà atteint 186 765, dont 17 089 ont reçu la 2e dose. Le nombre d’inscrits s’établit à 1 136 041, très loin des attentes des autorités qui tablent sur trois millions de vaccinés d’ici fin juin, pour espérer sauver une partie de la saison touristique.

La Tunisie est en train d’être approvisionnée en vaccins via plusieurs sources. Elle a passé une commande ferme de deux millions de vaccins auprès de Pfizer, qu’elle réceptionne au rythme de 70 000 doses chaque semaine.

La Tunisie reçoit également des vaccins dans le cadre du programme Covax, parrainé par l’Organisation mondiale de la santé. Plus de deux millions de doses sont promises dans ce cadre. En plus, la Tunisie a passé une commande de 500 000 vaccins russes Sputnik et elle a déjà reçu 50 000 doses depuis la mi-mars. C’est dire que l’approvisionnement se poursuit à un rythme équivalent aux capacités de vaccination du pays.

Les autorités sanitaires n’ont cessé de lancer des signaux d’alerte, concernant cette troisième vague de coronavirus, surtout avant l’avancement important du nombre de vaccinés. «Nous avons alerté sur le non-respect des règles de confinement par une proportion non négligeable de la population, alors qu’il était nécessaire de parvenir au taux de 50% de disciplinés ou de vaccinés», regrette le Dr Jalloul Daghfous, professeur de pharmacologie et membre du comité scientifique.

Le comité scientifique appelle les autorités à faire respecter les règles de confinement, en sanctionnant les réfractaires. «La situation est dangereuse et la Tunisie risque même de parvenir à un stade où on est appelé à choisir lequel des malades à intuber, entre un patient de 35 ans et un patient de 45 ans», avertit le professeur Samar Samoud de l’Institut Pasteur.

La situation sanitaire en Tunisie est vraiment alarmante !

 

Tunis
De notre correspondant  Mourad Sellami


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