Les nuits du Ramadhan pour les fantômes à Ghardaïa



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Le mois sacré de ramadhan 2021 touche à sa fin. Cette année encore, malgré le réduction de la nuit, les Algériens ont peu profité de leurs soirées, Covid-19 oblige !
A Ghardaïa, Les occupations nocturnes habituelles des habitants demeurent, cependant presque inexistantes. Une à deux heures après le ‘f’tour’, les rues sont presque vides et très peu fréquentées et la vie nocturne du ramadhan se termine juste après la prière du ‘’Tarawihs’’. Même les « Dourousses » sont donnés par audioconférences à partir certaines Mosquées. « Habituellement, la vie reprend son chemin après le F’Tour, pour durer jusqu’à l’aube » articulait avec nostalgies cet ancien commerçant, Si Hadj-Mohamed âgé de 80 ans.

Le soleil est sur le point de se coucher et pas un chat ne traîne dans les rues. C’est ramadhan ! Et à cette heure précise, à l’ère de Coronavirus, les quartiers de Ghardaïa ressembleraient presque à des cités fantômes : on croirait être sorti à cinq heures du matin d’une journée ordinaire.
En ces moments, on peut, enfin, vivre en familles regroupées des instants paisibles, loin des bruits de voitures, de motos et des embouteillages qui parasitaient la ville en temps normal. Que celui qui a décidé de sortir au moment où tous soient rentrés pour rompre le jeûne, profite bien de ces instants de tranquillité, car en ce mois saint, certains rarissimes solitaires choisissent eux le même moment pour ressortir et prendre de l’Air.

En effet, il faudra attendre une à deux heures après le F’Tour et les Tarawihs, pour voir quelques rares commerçants courageux ouvrir tout de même, leurs boutiques ne serait-ce pour une petite heure, rien que pour écouler quelques vêtements neufs à l’occasion de l’Aïd ‘’ La loi des petits chérubins oblige’’ !.

Durant ces laps de temps, les rues commerçantes deviennent légèrement congestionnées.
A partir de 21h30, il ne faut compter que quelques minutes pour s’y rendre, et s’attendre à être déjà harcelé par une multitude d’enfants mendiants (subsahariens) profitant de l’ouverture des quelques magasins pour demander l’aumône aux clients venus faire leurs achats.

Sur les rues commerçantes «Belghanem et Ibn-Rostom, au centre-ville », familles, amis et jeunes couples se baladent avec une légère profusion si l’on veut faire une petite comparaison par rapport aux sorties nocturnes du reste de l’année.

Dans les magasins d’habillements, la clientèle est diverse. On en voit de tous les âges, parfois même des familles entières. Le coût de ce qui est proposé est le seul critère qui pousse une personne à aller dans tel endroit plutôt qu’un autre répartissant ainsi les quelques noctambules selon leur catégorie sociale. Il arrive que le prix d’un habit soit doublé dans certains lieux, peut-être en raison de la forte demande en cette période des préparatifs de l’Aïd.

Les cafés quant à eux, qui constituaient les destinations les plus prisées de ces nuits ramadhanesques sont pour la pluparts fermés. Contrairement, c’est les espaces de certains trottoirs qui sont assiégés par de petits groupes de jeunes jouant aux jeux de société, la belote ou les dominos, pratique particulièrement courante aussi chez certains retraités Ghardaouis, après le ‘f’tour’ et les prières.
Certains espaces en privé invitent des petits groupes de chants traditionnels, d’autres, plus extravagants, misent leur ambiance sur des comptes et des devinettes.

Nonobstant, en ces derniers jours du Saint-Ramadhan, les nuits de ramadhan témoignent, surtout, d’un afflux massif vers les mosquées. Beaucoup de fidèles préfèrent profiter de la nuit pour se rapprocher d’Allah (Le Tout-Puissant) et s’y rendent pour la prière d’El-Ichaa et les ‘Tarawihs’. Mais, c’est la veille du 27ème jour du ramadhan que les mosquées rassemblent le plus de fidèles quêtant, «Leylat-El-Quadr». Dans cette catégorie, il y a ceux qui optent pour la piété à domicile, pratiquant «Quiam Ellaïl», ce qui revient à sur-croître les prières et à lire le Coran tout au long de la nuit.

C’est ainsi à Ghardaïa que s’est décliné le mois sacré cette année avec le destin du coronavirus qui a chamboulé toutes les habitudes ancestrales de la vallée du M’zab.


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