Proche-Orient

 La résistance palestinienne frappe Tel Aviv



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Telle une boule de neige, l’escalade militaire israélienne contre la bande de Ghaza, lancée lundi, et la réponse de la résistance palestinienne ne cessent de prendre de l’ampleur, aggravant la situation de l’enclave palestinienne qui est meurtrie par un sévère blocus qui dure depuis 14 ans. 

Le dernier bilan de l’agression militaire continue de l’armée israélienne contre la bande de Ghaza, annoncé, hier, en début d’après midi par le ministère de la santé à Ghaza s’est élevé à 48 martyrs dont 14 enfants et 3 femmes.

Les attaques israéliennes ont fait, depuis le début de cette opération militaire, 304 blessés parmi les citoyens de l’enclave palestinienne.  

Les faits marquants des dernières 24 heures ont été le bombardement, dans la soirée d’hier, par des avions de chasse, de deux immeubles de 12 étages  dans la ville de Ghaza, malgré la menace de la résistance de cibler la ville de Tel Aviv,  distante de 80 km de Ghaza.

Avant de bombarder de tels immeubles comprenant des dizaines d’appartements, les drones ciblent généralement leur terrasse par de petites roquettes en guise d’avertissement de l’imminence d’un bombardement plus important. Les habitants ont généralement quelques minutes pour quitter les lieux et essayer de sauver leur vie.

A la fin de La guerre de 2014, l’armée de l’occupation a démoli plusieurs immeubles d’habitation selon ce protocole. Ceci avait causé une crise de logement, puisque ces immeubles géants contiennent des dizaines d’appartements.

Soucieuse de minimiser l’impact de cette bataille sur les civils, la résistance armée a menacé de cibler la ville de Tel Aviv à chaque démolition d’immeubles d’habitations. 

Effectivement, c’est ce qui s’ est produit peu après la démolition du premier immeuble dans l’Ouest de la ville de Ghaza. En moins de 5 minutes, plus de 100 missiles ont été lancés sur Tel Aviv, causant la mort d’un israélien, des blessés et des dégâts matériels importants.

Ces pertes ont mis la lumière sur l’inefficacité du système de défense anti missile israélien baptisé « dôme de fer », considéré comme la fierté de l’industrie militaire israélienne.

5 morts et des dizaines de blessés ont été signalés parmi les israéliens à la suite des attaques par les missiles palestiniens. Les dégâts matériels causés par les missiles de la résistance sont très importants. 

Un autre fait remarqué au cours des dernières 24 heures est la variété des cibles choisies des 2 côtés. En plus des 2 immeubles, l’aviation de l’occupation a démoli hier matin des sièges de la police à Gaza, des maisons, des sites de la résistance et des composantes de la structure de base dans l’enclave palestinienne.

Des véhicules, ainsi que des citoyens sur motocyclettes ont été également ciblés. Ces attaques ont causé la mort de 10 citoyens en moins d’une heure, au cours de la matinée. 5 à bord d’un véhicule dans la ville de Ghaza, 4 agriculteurs dans le nord de l’enclave palestinienne qui se dirigeaient vers leur terre et un jeune homme sur sa motocyclette à Khan Younès au sud de la l’enclave palestinienne. 

De son côté la résistance a intensifié ses tirs de roquettes et de missiles, en tirant parfois plus d’une centaine en l’espace de 5 minutes. Enfin l’utilisation des roquettes anti-chars contre les patrouilles de l’armée d’occupation près de la ligne de frontière avec l’entité sioniste.

L’attaque, hier matin, par une roquette d’un véhicule militaire, revendiquée par les brigades Ezzeddine Al Qassam, la branche armée du Hamas a fait un mort et 3 blessés parmi les soldats de l’armée de l’occupation.

Suite à cette opération, l’armée israélienne a décidé d’arrêter les patrouilles a proximité de la bande de Ghaza. 

Escalade mortelle

Enfin, après tous ces événements sanglants, aucune partie ne semble encore prête à discuter d’un éventuel cessez-le-feu, malgré de multiples interventions régionales et internationales.

Dans ce cadre, une délégation du renseignement égyptien devait arriver à Ghaza, hier, dans l’après-midi, via le terminal de Rafah, pour discuter de la mise en place d’un cessez-le-feu immédiat.

Benny Gants, ministre israélien de la Guerre, ne veut pas entendre parler de trêve. « Israël ne se prépare pas à un cessez-le-feu. Il n’y a actuellement aucune date de fin d’opération fixée. Ce n’est que lorsque nous atteindrons un calme complet que nous pourrons parler de trêve », a déclaré, hier, le ministre israélien de la guerre.

Dans une allocution faite mardi soir, diffusée par la chaîne qatarie Al Jazeera, ismail Haniyeh, chef du bureau politique du mouvement Hamas a déclaré qu’il n’était pas question d’arrêter les ripostes de la résistance avant l’arrêt des agressions israéliennes dans la bande de Ghaza et dans la ville sainte d’Al Qods  (Jérusalem-Est) occupée.

Les observateurs pensent qu’il n’y a pas de solution militaire possible dans la bande de Ghaza et qu’Israël pensera à plusieurs fois avant de se lancer dans une opération militaire terrestre à l’intérieur de l’enclave palestinienne, tellement ses pertes seraient grandes.

D’un autre côté, la situation explosive dans les villes israéliennes mixtes, dont une partie des habitants sont des palestiniens ayant réussi à rester dans leurs maisons et leurs terres à la création de l’état hébreu en 1948, l’incapacité du Front interne de résister longtemps, 4 millions vivent actuellement dans les abris, pourrait pousser Israël à accepter plus ou moins rapidement un cessez-le-feu, malgré toutes les déclarations négatives.

Israël semble donc à la recherche de toute victoire même fictive pour annoncer son acceptation d’une nouvelle trêve avec la résistance palestinienne.

Ghaza
De notre correspondant


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