L’Opep maintient inchangées ses prévisions



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L’’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) est restée fidèle à sa prédiction d’une forte reprise de la demande mondiale de pétrole en 2021, indiquant dans son rapport mensuel le besoin de plus de pétrole dans les prochains mois. L’Organisation a ainsi déclaré que la demande augmenterait de 6,6% ou 5,95 millions de barils par jour cette année. Des prévisions inchangées pour un deuxième mois consécutif.

La reprise économique mondiale a été retardée en raison de la résurgence des infections à la Covid-19 et du renouvellement des blocages dans les économies clés, notamment la zone euro, le Japon et l’Inde», a déclaré l’OPEP dans son rapport mensuel, estimant que «dans l’ensemble, la reprise de la croissance économique mondiale, et donc de la demande de pétrole, devrait s’accélérer au second semestre». L’Organisation estime en outre que les efforts de l’OPEP+ ont «considérablement ouvert la voie à un rééquilibrage du marché».

Des prévisions et un optimisme que ne semble pas partager l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui défend le point de vue des pays consommateurs, en sa qualité de bras économique de l’OCDE.

L’AIE a ainsi demandé à l’Opep d’augmenter sa production, estimant que le marché aura besoin d’un approvisionnement supplémentaire l’année prochaine.

Dans son rapport mensuel du mois de juin, l’AIE souligne ainsi que l’OPEP+ devra ajouter environ 1,4 million de barils par jour – et un peu moins, si l’Iran conclut un accord pour lever les sanctions américaines –, estimant que cela laisserait au groupe 5,5 millions de barils supplémentaires par jour de capacité hors ligne.

L’AIE indique en outre que la demande mondiale de pétrole rebondira au-delà des niveaux d’avant la pandémie d’ici la fin de 2022. Elle rappelle qu’après avoir diminué de 8,6 millions de barils par jour en 2020, la demande de pétrole rebondira de 5,4 millions de barils par jour cette année, et de 3,1 millions de barils par jour supplémentaires l’année prochaine.

L’Agence a estimé que l’OPEP et ses alliés devaient «ouvrir les robinets» pour augmenter la production de pétrole et maintenir le monde bien approvisionné.

Dans ce contexte, les prix du pétrole ont continué leur progression durant les derniers jours de la semaine de cotation, enregistrant leur troisième hausse hebdomadaire consécutive grâce aux prévisions tablant sur l’amélioration de la demande.

Le brent au-dessus de 72 dollars

Le Brent pour le règlement d’août a progressé, se maintenant largement au-dessus de 72 dollars le baril, affichant un gain hebdomadaire de 1,1%. Les cours ont gagné près de 40% cette année en raison de la hausse de la demande et des réductions de l’offre de l’OPEP et de ses alliés.

Les contrats à terme sur le brut américain se sont maintenus cette semaine au-dessus du niveau clé de 70 dollars le baril. Les contrats à terme à New York ont ainsi augmenté de 1,9% cette semaine, prolongeant leur rallye au plus haut niveau depuis octobre 2018. Forte de cette amélioration des indicateurs des marchés, l’OPEP prévoit une croissance économique mondiale de 5,5% en 2021. Une prévision inchangée par rapport au mois dernier.

L’Organisation estime que l’impact de la pandémie aura été «largement contenu» d’ici le début du second semestre. «Les efforts de vaccination en cours, la part croissante des cas récupérés conduisant à une augmentation de l’immunité collective et l’assouplissement des restrictions de verrouillage laissent croire que la pandémie pourrait être contenue dans les quelques mois à venir», a déclaré l’OPEP.

Il est à savoir que l’OPEP+ a accepté en avril d’assouplir progressivement les réductions de production de pétrole de mai à juillet et a confirmé cette décision lors d’une réunion le 1er juin.


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