Legislatives

de quelle majorité présidentielle a parlé Tebboune?



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Avec la fin des élections législatives et l’annonce prochaine des résultats officiels par le Conseil constitutionnel, c’est un autre processus qui sera engagé par le président de la République Abdelmadjid Tebboune.

Selon la Constitution, le Premier ministre Abdelaziz Djerad devrait déposé sa démission et celle de son gouvernement dans une semaine, ou au plus tard dix jours, dés que le Conseil constitutionnel validerait les résultats et la répartition des sièges de la nouvelle Assemblée populaire nationale.

L’examen des recours des candidats indépendants ou des partis politiques ne pourra pas être long, d’autant que les contestations seraient dans leur grande majorité dans la forme, mais pas dans le fond, comme de tradition. Déjà à une question sur la composante du prochain gouvernement, le président de la République a affirmé à la presse, au sortir du bureau de vote, que la Constitution a tranché à ce sujet, c’est-à-dire en cas de majorité parlementaire ou présidentielle, et “dans les deux cas, nous allons prendre une décision consacrant la véritable démocratie”.

Tebboune ne voulait apparemment pas donné plus de précisions sur cette question, qui suscite l’intérêt des milieux politiques et médiatiques, mais le ton est déjà donné. Curieusement, le chef de l’Etat a évoqué le terme “majorité présidentielle”, alors qu’il n’a aucun parti politique sous sa coupe, ni une alliance de formations constituée dans cette perspective. Quelle est cette majorité dont a parlé ou suggéré Tebboune? Comment sera t-elle constituée et par qui? Est ce la parade idéale, supra partisane, au dessus de toutes les contingences, dont certains observateurs avaient soulevé dans leurs analyses, et qui permettrait au chef de l’Etat de créer sa propre force politique, de mette en place le socle qui lui ouvrira sans résistances les prochains grands chantiers de réforme.

Il est évident que dans les circonstances actuelles, et selon les projections les plus objectives possibles, aucune majorité parlementaire ne se dégagerait de ce scrutin. Les résultats seront serrés, proches les uns des autres, aussi bien ceux réalisés par des partis politiques que par des listes indépendantes. Une perspective qui favoriserait la création rapide au sein du Parlement d’une nouvelle forme d’alliance de plusieurs forces en présence. C’est de ce là qu’on évoque sérieusement l’émergence de cette fameuse alliance présidentielle, celle qui soutiendrait le programme de Tebboune et son exécution sur le terrain.

Estimant que les élections législatives constituent une étape dans le processus du changement, le Président de la République a déclaré que ” c’est un deuxième jalon dans le processus de changement et d’édification d’une Algérie démocratique encore plus proche du citoyen qu’avant”, révélant dans la foulée la tenue prochaine des élections locales (APW et APC), qui se veulent “le dernier jalon” de ce processus. Il y a quelques jours, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement a même précisé que ces élections locales auront lieu en septembre prochain, soit dans trois mois. Il s’agirait donc d’une suite naturelle d’un processus électoral et d’un changement des composantes des institutions élues.

Après avoir rappelé que voter se veut “un devoir national”, Tebboune a évoqué les prévisions concernant les résultats de ces échéances, indiquant à ce propos: “J’ai déjà déclaré que le taux de participation ne m’intéressait pas. Ce qui m’importe est que ceux qui sortiront de l’urne détiennent la légitimité populaire qui leur permettra, demain, d’exercer le pouvoir législatif”.


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