Métro d’Alger

Les travaux d’extension ont atteint 65%

Malgré le retard cumulé, les travaux d’extension du métro d’Alger, arrêtés en 2016 puis relancés en 2018, enregistrent un taux d’avancement appréciable.

La réalisation d’une nouvelle station du Métro d’Alger et les travaux d’extension de nouvelles lignes ont atteint un taux appréciable de 65%, avons-nous appris de la Direction des travaux publics.

Ces extensions concernent les lignes reliant Ain Naâdja à Baraki et El Harrach à l’aéroport d’Alger.

Le premier chantier (C1) qui s’étend sur 6 km avec des correspondances de six stations est déjà entré en phase d’équipement. Cinq (5) puits de ventilation disposés en alternance et reliés par des tunnels d’une longueur totale d’environ 4 km et un viaduc d’environ 1,5 km ont été installés et sont en stade d’essai. Au total, ce sont plus de 850 personnes qui travaillent sur ce projet à partir des bureaux ou bien sur les chantiers, selon le maitre d’ouvrage l’entreprise Cosider.

Sur le terrain, l’effectif se répartit entre les futures stations, les tunnels et les puits de ventilation, construits en simultané.

L’autre plus grand tronçon reste celui qui reliera El Harrach à la nouvelle aérogare (B1). Pour cet ouvrage de 9 kilomètres, Cosider a introduit pour la première fois un tunnelier, acquis à cette occasion. D’ailleurs, les travaux de forage ont atteint un taux important.

La deuxième partie du creusage a atteint, il y a quelques jours, la station Rabia Tahar à Bab Ezzouar. Ce qui fait que la partie génie civil est finalisée où les deux parties du tunnel, le premier qui a débuté depuis El Harrache et le second depuis l’aéroport, se rejoignent au niveau de cette station, nous explique-t-on.

Sur la ligne qui devra relier l’aéroport, ce sont actuellement 17 chantiers qui sont en cours. «Actuellement, nous sommes près de 1150 personnes. Nous arriverons jusqu’à 2000 employés pour cette ligne», détaille Mahieddine Issaâd, directeur de projet à Cosider et responsable de cette seconde extension dans la revue de l’entreprise.

Des délais dépassés

Pour l’heure, les délais ont été largement dépassés à cause des contraintes techniques et logistiques. Les deux lignes étaient prévues pour la livraison respectivement pour fin 2018 et fin 2019. Sur le terrain, l’entreprise est désormais seule pour la construction de ces deux chantiers. Ingénieurs, techniciens et ouvriers qui composent cet effectif «100% algérien», travaillent à une cadence soutenue et doivent s’adapter à un milieu urbain chaotique.

Parallèlement, les travaux de réalisation du tronçon de métro devant relier la station Place des Martyrs à Bab El Oued (Trois Horloges), qui s’étendent sur 1,5 km, vont être lancés, au plus tard, lors du dernier trimestre de l’année en cours, et dans le cadre d’un projet d’extension sur une distance de 16 km vers Alger ouest. Inscrite au plan stratégique d’Alger horizon 2035, cette ligne passera par les communes d’El Biar, Dély Ibrahim, Ouled Fayet et El Achour.

Qualifié de «plus longue ligne de métro» à Alger avec plusieurs stations, ce projet a pour finalité de décongestionner la mobilité urbaine. Les travaux d’extension ont été confiés au groupe public Cosider, leader en la matière et possédant l’expérience et les moyens pour mener à bien ce type de projets stratégiques avec des normes de haute qualité et des compétences nationales.

Lancé en 2015, puis suspendu en 2016 pour des raisons budgétaires, le chantier d’extension vers l’est a redémarré en 2018, et s’est accéléré en octobre 2019. Celui vers l’ouest devrait prendre beaucoup plus de temps.