Avant-première du film d’Abou Leïla d’Amine Sidi Boumédiène

 Un road-movie fantastique



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Une avant-première du film d’Abou Leïla réservée à  la presse, mercredi matin, a été organisée, hier matin, à la salle Ibn Zeydoun (Riadh El Feth), à Alger. Et elle a révélé un réalisateur, Amine Sidi Boumédiène dont c’est le tout premier long-métrage. 

Le film Abou Leïla d’Amine Sidi Boumédiène  mettant en vedette Slimane Benouari et Lyès Salem qu’on ne présente plus, est une coproduction de Thala Films, le Centre algérien de développement du cinéma (CADC), In Vivo, avec le soutien avec le soutien du ministère de la Culture et des Arts.

Le jeune cinéaste,  étant absent, retenu à l’étranger, le producteur d’Abou Leïla, Yacine Bouaziz s’emploiera à  présentation du long-métrage. Tout a commencé en 2010  avec la naissance de Thala Films, dans le cadre de l’ANSEJ.

« Pour l’anecdote, tout a été remboursé (rire). C’est avec le projet, un court-métrage « Alger, demain », que j’ai découvert un potentiel chez Amine Sidi Boumédiène. Notre collaboration, est une histoire d’amitié   avant tout. Nous partageons la même passion pour le cinéma. Nous sommes fiers de présenter cette première fiction après tant d’efforts déployés. ».

Le pitch  d’Abou Leïla d’Amine Sidi Boumédiène ? Algérie, 1994. S. et Lotfi, deux amis d’enfance, traversent le désert à la recherche d’Abou Leila, un dangereux terroriste.

La poursuite semble absurde,le Sahara n’ayant pas encore été touché par la vague d’attentats. Mais S., dont la santé mentale est vacillante, est convaincu d’y trouver Abou Leila. Lotfi, lui, n’a qu’une idée en tête : éloigner S. de la capitale. Pourtant, c’est en s’enfonçant dans le désert qu’ils vont se confronter à leur propre violence.

Abou Leïla, est en fait un  road-movie  fantastique, surprenant et invraisemblable traversant le désert  algérien. Où se mêlent drame, « gore » (horreur), frissons et  hémoglobine. Un thriller dunaire.

Tant le Sahara est omniprésent, au calme précaire et inquiétant. C’est l’histoire d’un duo, Lotfi  incarné admirablement par Lyès Salem, crevant  l’écran et  S.( Slimane Benouari)-au talent prometteur-, deux policiers ne se posant pas la question : « flics ou voyous ? ».

Ils fuient le Nord et la sale guerre, le terrorisme islamique armé. Ils sont à la recherche d’une  bête immonde, le terroriste Abou Leïla. Ils sont en quête de justice, de  vengeance…

Mais ils seront rattrapés par leurs vieux démons. Paranoïa, démence, délire et instinct bestial et mortifère. Bien que le film compte  des digressions et des lenteurs, il montre l’arrivée d’un  jeune réalisateur  ayant du  ressort. La nouvelle vague.

K. Smail


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