Le 7e Ciel, au-dessus, les paradis artificiels, et par-dessus tout ça, Charfi !



...

Enfin, un geste d’apaisement d’Alger pour ne pas rajouter de la pression au climat déjà explosif avec Rabat : l’Algérie coupe le gaz.

C’est plus prudent ! 

Réveil en transe. Le corps noyé dans une sueur froide de terreur même plus contenue par le sommeil. Cauchemar terrible. Mohamed Charfi, superviseur de la bonne santé permanente de nos scrutins, s’était penché sur mon lit et avait murmuré : «Rien n’est prêt pour les prochaines locales. Toutes les conditions ne sont pas réunies !». Mon Dieu ! Ouvrir vite les yeux. Quitter de force l’ambiance sinistre de ce cauchemar et me tâter. Non ! Nous sommes bien en septembre. Le 9 septembre. Et dans tous vos journaux, Charfi est là. Bien là. Il ne murmure rien. Il clame haut et fort «tout va bien ! Les élections locales seront un succès. Nous avons réuni toutes les conditions nécessaires». Un Charfi pur jus. Un Charfi comme tous les Charfi qui ont présidé à l’aveugle à nos Charfi-votes. Un Charfi qui chasse d’un revers de sourire figé mes tourments nocturnes. Charfi, c’est l’antithèse du Père Fourar. Le bon docteur vient toujours avec des nouvelles différentes. Les chiffres montent. Les chiffres baissent. Les chiffres stagnent. Avec Charfi, les chiffres, les courbes, les résultats, les prévisions et les promesses ont reçu ordre de ne pas bouger d’un poil de bulletin. Si Charfi était météorologue, nous aurions le soleil tout le temps, même sous les grêlons. Et si par malheur, nous lui faisions remarquer qu’il n’est pas normal que son bulletin annonce beau temps alors que pleuvent des grêlons, avec son sourire inimitable, Charfi nous inviterait à apprécier l’arc-en-ciel né de cette anomalie. Qui n’en est pas une, une fois les résultats consolidés ! Dans le monde de Charfi, les anomalies n’existent pas. Ont-elles seulement existé un jour ? J’en doute ! Comme dans ces villages de la Félicité, la Cité de Charfi est exposée tout le temps plein sud, les gens se sourient lorsqu’ils se croisent et même lorsqu’ils ne se croisent pas, se lançant juste des bisous par procuration donnée sur le bonheur. Si Charfi n’était pas météorologue, mais plutôt réincarné dans un médicament, il serait de la famille des opiacés. Une gélule de Charfi, et hop ! Les urnes se mettent à danser la polka autour de toi. Tes pieds ne touchent plus le sol. Tu flottes un moment. Ensuite, tu t’élèves, tu t’élèves. Jusqu’à atteindre ce paradis artificiel où les gens fument du thé pour rester éveillés à leur cauchemar qui continue.
H. L.


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