– Le plan d’action du gouvernement présenté au Parlement comporte un sujet tabou, celui de la possibilité d’un règlement à l’amiable avec les détenus poursuivis dans des affaires économiques. Qu’en pensez-vous ?
Je ne pense pas qu’il s’agisse vraiment de cela. Une démarche qui irait dans ce sens serait en tout cas tardive pour deux raisons : la première est que des personnes ont été jugées et condamnées d’une façon définitive. Effacer cela d’un trait de plume en les libérant serait catastrophique pour l’Etat de droit.
Cette sorte de transaction pénale aurait été possible et acceptable avant les poursuites dans un cadre de «transaction pénale» pré-poursuites, et je mets les guillemets à dessein. La seconde est que durant cette période, des dégâts énormes ont été causés aux groupes commerciaux dont les patrons ont été poursuivis.
On n’a pas encore dressé le bilan de la mise sous administration judiciaire. On aurait dû penser à la récupération des biens mal acquis avant les jugements définitifs ; cela aurait été plus décent.