Une fin Sans gloire



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Le président Bouteflika aura laissé une image abîmée dans l’esprit des Algériens, lui qui sera finalement sorti «par la petite porte», comme n’ont cessé de le répéter les manifestants qui s’égosillaient des semaines durant, au plus fort du soulèvement anti-5e mandat, pour l’obliger à partir.

L’ancien président de la République, Abdelaziz Bouteflika, s’est éteint ce vendredi 17 septembre 2021 dans sa résidence médicalisée de Zéralda. Il avait 84 ans. Fortement diminué depuis l’AVC qui l’avait terrassé en 2013, il n’avait plus fait d’apparition publique depuis sa démission forcée le 2 avril 2019 au bout de 40 jours de révolte populaire.

Il était apparu au JT de 20h, ce soir-là, en djellaba traditionnelle, la voix à peine audible, la mine défaite, remettant officiellement sa démission à Tayeb Belaïz, le président du Conseil constitutionnel à l’époque. Une scène pathétique qui résumait la déchéance du raïs, autrefois si populaire, qui venait de régner sur l’Algérie pendant 20 ans, quatre mandats successifs.

Un record de longévité. Ce 2 avril 2019 marquait sans doute la mort politique de Abdelaziz Bouteflika. Une chute brutale pour ce golden boy du «système» à qui le pouvoir tendait les bras, et que la vie avait copieusement choyé, lui qui fut ministre de la Jeunesse et du Tourisme à 25 ans, dès le premier gouvernement de Ben Bella (27 septembre 1962), avant d’occuper, pendant 15 ans, le très prestigieux poste de ministre des Affaires étrangères, ceci à une époque où l’Algérie était «sexy», auréolée qu’elle était de son indépendance héroïquement arrachée.


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