Faire l’inventaire des modèles à suivre



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Les tâtonnements à l’origine des échecs ? Le pays en fait une éloquente collection. Draguer, inlassablement, des vérités que d’autres s’acharnent à vouloir enterrer. Courir après ce qui ne contribue ni à faire mentir les certitudes ni à les fragiliser faute de les renforcer. J’ignore qui sont les maîtres incontestables en la matière, même si nous sommes, en vérité, une majorité à avoir, depuis des décennies, deviné qui en fait les puissants dont on remet régulièrement en cause compétence et autorité et dont les supérieurs finissent par dénoncer les privilèges. Ce qui, cependant, ne fait plus aucun doute, c’est qu’ils sont là et veillent au grain.
Pendant que l’on juge ceux qui ont fauté, d’autres s’y mettent allègrement. Mais de ceux-là, on n’estime pas le temps venu de se préoccuper, de les poursuivre, pour leur faire passer l’envie d’en faire autant. Que nous reste-t-il comme exemple à suivre ? Si peu ! Car, plus j’y pense et moins je comprends pourquoi c’est lorsqu’ils ne sont plus aux affaires qu’on leur découvre un penchant pour la rapine. Pourquoi ne juge-t-on la malversation que lorsque l’auteur du méfait a plongé, pas seulement le doigt, mais le bras tout entier et même les deux dans la barrique de
miel ? Qu’est-ce qui empêche d’intervenir quand c’est le moment de le faire, et surtout qu’est-ce qui interdit de repérer les travers de quelqu’un quand ce dernier en présente des signes précurseurs ? 
Chacun tente ponctuellement d’apporter les interprétations qui rassurent aux déclarations censées combler d’aise ceux qui résistent aux annonces prometteuses. Celles que l’on construit pour entretenir les certitudes, arranger certaines consciences et étirer les attentes à l’infini. Renouer avec les pratiques décriées. Immondes et insupportables dans un pays où la précarité tient le haut du pavé. Si on nous disait une bonne fois pour toutes de quoi il en retourne ?
Je n’arrive toujours pas à croire que l’on ait été contraints de vivre à l’ombre d’un cadre, sans réagir. Et dire que l’on a osé nous le faire et que, même suffoqués, les Algériens ont mis du temps à réagir ! Comme si se servir, d’abord, relevait de la plus haute légitimité.
M. B.


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