Macron prône l’apaisement mais…

Emmanuel Macron a essayé d’apaiser les tensions sans toutefois renier de ses propos polémiques. A l’occasion d’une interview radiophonique accordée ce mardi à France Inter, il a été interrogé sur cet épisode malheureux.

Après sa charge virulente de jeudi dernier où il est allé jusqu’à mettre en doute l’existence de la nation algérienne «avant la colonisation française», Emmanuel Macron a essayé d’apaiser les tensions sans toutefois renier de ses propos polémiques.

A l’occasion d’une interview radiophonique accordée ce mardi à France Inter, il a été interrogé sur cet épisode malheureux. Son intervieweuse, la journaliste Léa Salamé, lui lance à la toute fin de l’émission : «Une dernière question ! Je ne peux pas ne pas vous la poser puisqu’il y a un regain de tension avec l’Algérie.

(…) Vous avez dit que l’Algérie ‘‘s’est construite après la guerre sur une rentre mémorielle entretenue par le système politico-militaire’’. Vous avez dénoncé aussi une ‘‘histoire officielle totalement réécrite, qui ne s’appuie pas sur des vérités mais sur un discours qui repose sur une haine de la France’’.

Les propos sont durs. Vous les maintenez ?» Le président français commence par établir un parallèle avec ce qui s’est passé après la diffusion en mai 2020 du reportage de France 5 Algérie mon amour qui avait provoqué un tollé : «Ce qui se passe aujourd’hui, dit-il, c’est une crispation qui est la réplique de ce que nous avions connu au printemps 2020. Je rappelle que l’Algérie avait déjà rappelé son ambassadeur suite à un reportage, d’ailleurs du même journaliste (Mustapha Kessous, ndlr)».

Et de lancer : «J’ai le plus grand respect pour le peuple algérien et j’entretiens des relations vraiment cordiales avec le président Tebboune». Il enchaîne : «Nous, nous avons enclenché un travail avec le rapport demandé à Benjamin Stora et la commission que nous allons lancer sur la base de ce travail (commission ‘‘Mémoires et Vérité’’, ndlr). Un travail en profondeur avec la jeunesse française et franco-algérienne».

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