Sandoq tadhamon, une fois, pas deux ! (2)



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C’est souvent l’occasion qui fait la chronique ! Celle qui m’a fait traverser une queue de retraités, entre autres, en était une. Ce jour-là, ce sont, surtout, ceux qui couraient retirer leur argent à la poste qui m’ont inspirée. Le débat qui s’était engagé entre le petit groupe de retraités et la jeune femme que ça démangeait de se joindre à la conversation était, en partie, révélateur de l’ambiance qui règne dans le pays. Des idées fermement arrêtées au niveau d’une majorité qui éprouve la furieuse sensation d’avoir été abusée. D’appartenir à une, déjà vaste, classe de marginaux, mais  qui n’en finit pas,  pour autant, de grossir. De tout ce dont il a été question et ce à quoi presque personne n’a compris grand-chose, la seule chose qu’ils ont cru saisir, c’est qu’on allait solliciter leur aide pour redynamiser l’économie. La pomme de terre à 120 DA et le kilo de lentilles à 340 ? Ce que les Algériens vivent comme des épreuves qui grèvent leur pouvoir d’achat, au quotidien, ne les rend ni plus compréhensifs, ni plus amicaux, ni plus solidaires. Et parce que les reproches qui s’accumulent n’amadouent pas plus ceux qui n’ont aucune raison de se plaindre, la rumeur s’offre une liberté qui n’en finit pas d’interpeller la paix sociale. «J’ai droit, même pas, à des miettes ! C’est de la poussière de dinars. Et on voudrait que je la partage, juste pour pas que le pays aille mendier et s’endetter auprès du FMI ?  Mais ma fille, je m’en fiche totalement ! Au point où nous, les petits retraités, nous en sommes ! Ils n’ont qu’à récupérer l’argent auprès de ceux qui ont vendu leur âme au diable, pactisé avec lui et vidé les caisses du pays avec le consentement de Bouteflika et de son clan !»  «Il est mort, ya el Hadj, parler encore de lui n’avance à rien.» «Vous croyez ça ? Vous pensez qu’on va vite oublier ce qu’il a fait au pays ? Même Dieu ne serait pas d’accord avec vous ! Lui qui exige que l’on obtienne, d’abord, le pardon de ceux que l’on a offensés avant d’accorder le
Sien !» 
Écouter ceux qui officient et observer ceux qui écoutent sans mot dire, mais dont le silence n’en est pas moins révélateur du malaise.
M. B.


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