Gari, khouya !

Une France fichée Z et soumise au pass colonial. Aucun…

… vaccin en vue contre ce genre de comorbidité mémorielle !

Des partis politiques ayant eu pignon, pignon et même Delco sur rue, viennent de se retirer de la course aux élections locales. Entre autres, le parti de l’intégriste Djaballah. Pourquoi ces retraits ? La loi organique portant régime électoral et qui exige pour un scrutin local 800 000 signatures citoyennes. Eh ouais, frérot ! Au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, il s’agit d’une élection locale, donc la plus en prise avec la commune et le vécu immédiat des Algériennes et des Algériens. Si tu n’arrives pas à collecter moins d’un million de paraphes sur une population qui flirte avec les 50 millions d’habitants, c’est que tu n’as rien à faire dans la course. En fait, ces retraits trahissent un habitus aujourd’hui médusé d’étonnement. Ces fonctionnaires du quota ont été habitués, en plus de 20 ans de scrutins içabistes, à se faire livrer les signatures à domicile, à recevoir des flexy de popularité sous enveloppe et par camions. Et là, les choses ont changé. La loi a changé. Les pratiques, visiblement aussi. Du moins, je l’espère en attendant confirmation effective. Du coup, lorsque tu n’es plus livré en quotas de popularité, d’abord, et en quotas de sièges, ensuite, tu déclares forfait, en rouspétant toutes voiles et kamis dehors contre ces nouvelles lois discriminatoires. La belle blague que celle-là. Qui a dit que les intégristes n’avaient pas le sens de l’humour ? Pas moi, sidi echeïkh ! Pas moi ! Ils ont de l’humour. De l’humour noir et grinçant. La preuve ! La meilleure preuve que leur humour est décapant, c’est qu’ils veulent gouverner les mairies sans arriver à ramasser 800 000 signatures citoyennes sur tout le territoire national. En gros et à la louche, même pas le nombre additionné d’habitants de deux communes de moyenne importance. Win, khouya ? Où tu voulais aller ? Gari ! Et fume du thé pour rester éveillé à ton cauchemar qui continue.
H. L.